Le quartier Bois-Joli–Sacré-Cœur est un quartier à vocation résidentielle où les résidences unifamiliales et les immeubles locatifs atteignent rarement plus de cinq ou six étages (les complexes d’habitation AERA et Le Faubourg Laframboise).
Le projet du Groupe Fari propose de construire dans le quartier trois immeubles, dont un de quatre niveaux destiné à la communauté des religieuses, puis un de sept niveaux et un de neuf niveaux destinés aux personnes âgées et aux laïques. Et c’est au niveau des hauteurs que le bât blesse.
Si l’on en croit les propos de M. Bousquet, ces futurs immeubles s’intègrent bien à l’architecture des bâtiments riverains. Vraiment? Comment deux immeubles de sept et de neuf étages peuvent-ils s’intégrer harmonieusement dans un quartier où la hauteur des propriétés dépasse rarement deux ou trois niveaux?
Car mis à part les édifices en hauteur que sont l’Hôpital Honoré-Mercier et l’Hôtel Sheraton, il n’y a pas d’autres immeubles de sept et de neuf étages ou plus dans le quartier Bois-Joli– Sacré-Cœur!
On peut se demander si le Service d’urbanisme de la Ville, que l’on dit très efficace sur des petits projets, a émis quelques réserves sur le projet majeur du Groupe Fari. Car le mandat de ce service consiste à protéger, entre autres, nos propriétés existantes contre l’ajout de bâtiments indésirables ou encore contre des modifications non souhaitées aux bâtiments existants.
Outre le fait de ne pas s’harmoniser avec le bâti environnant en raison de la hauteur de deux futurs édifices, le projet de construction Fari présentera de nombreuses nuisances – comme de la circulation lourde, du bruit, de la poussière et des vibrations – aux Sœurs des congrégations et aux citoyens qui résident notamment sur les rues Delorme, Larivée, Lamothe, Laframboise, Morison, Papineau, Vadeboncoeur et qui, rappelons-le, sont des citoyens ordinaires qui ne sont pas habiles à voter sur ce projet en vertu du PPCMOI.
N’oublions pas le rôle du Service de l’urbanisme et de notre conseil municipal, dont le devoir primordial est de protéger nos biens immobiliers. Ils sont à notre service et non au service de promoteurs ambitieux.
Jean-Claude Théroux, Saint-Hyacinthe