16 juin 2016 - 00:00
Matières organiques
Projet pilote au centre-ville
Par: Benoit Lapierre
Photo François Larivière | Le Courrier ©

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Des bacs bruns servant à la récupération des matières organiques viennent d’apparaître dans un secteur du centre-ville de Saint-Hyacinthe où le troisième volet de la collecte sélective des matières résiduelles n’était pas encore en place.

Il s’agit d’un projet pilote mené par la Ville et la Régie intermunicipale d’Acton et des Maskoutains (RIAM) dans le quadrilatère délimité par l’avenue Mondor, la rue Calixa-Lavallée, l’avenue Vaudreuil et la rue Saint-Antoine.

Ce projet s’adresse aux occupants des 175 unités résidentielles réparties dans les 70 édifices de cinq logements et moins que l’on retrouve dans ce secteur traversé par la rue des Cascades. Chacun de ces immeubles a été équipé d’un bac brun de 120 litres, mieux adapté à l’exigüité des espaces au centre-ville que les bacs bruns de 240 litres qui ont été distribués sur le reste du territoire en 2010.

Le grand rectangle du centre-ville qui avait alors été exclu de la collecte à trois voies vient d’être réduit de moitié, du moins en ce qui concerne les ensembles de cinq logements et moins. Chaque logis desservi a été doté d’un panier-comptoir d’une capacité de huit litres pour la récupération des résidus de table à transvider dans le bac de 120 litres. C’est le mardi matin, vers 6 h 30, qu’il sera vidé dans un camion de la firme Services Environnementaux Richelieu (SER), durant la période de levée hebdomadaire.

« Nous sommes maintenant prêts à faire un pas de plus face au succès de la collecte à trois voies », a déclaré le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, en faisant l’annonce du projet en compagnie du directeur général de la Régie, Réjean Pion. Il s’étendra vers l’ouest l’an prochain jusqu’à l’avenue Bourdages Nord, et englobera ainsi toute la zone d’exclusion de 2010. « La Régie est particulièrement fière, en cette année qui marque son 25e anniversaire d’existence, de franchir une autre étape en étendant son service de collecte à trois voies au centre-ville de Saint-Hyacinthe », a souligné M. Pion.

Ailleurs sur le territoire de la Régie, tous les immeubles de cinq logements et moins sont visés par la collecte à trois voies, ce qui représente 76,7 % du parc immobilier résidentiel. Cette proportion grimpe à 79 % lorsqu’on ajoute les 72 immeubles de six logements et plus qui sont desservis à la demande du propriétaire (708 logements de plus). M. Pion a expliqué que, de façon générale, davantage de contaminants se retrouvent dans les bacs bruns des gros immeubles multilogements, que dans ceux de cinq logis et moins. L’information aux utilisateurs est donc le nerf de la guerre. Au centre-ville de Saint-Hyacinthe, ce sont les membres de la patrouille verte de la Régie, Isabelle Boivin et Sarah-Kim Nadeau, qui vont de porte en porte pour expliquer le fonctionnement du système et répondre aux questions des locataires et des propriétaires.

CVMO : problème technique

En principe, le contenu des bacs bruns devrait aboutir au Centre de valorisation des matières organiques (CVMO) de la Ville de Saint-Hyacinthe, dans le parc industriel Théo-Phénix, pour y être préparé en vue du traitement par biométhanisation à la station d’épuration des eaux usées de la rue Girouard Est.

Mais au CVMO, un problème technique persistant n’est toujours pas résolu : les branches d’arbre déposées dans les bacs bruns empêchent le mécanisme de broyage des matières organiques de bien fonctionner.

Depuis des mois, la Ville détourne ces matières vers le site de valorisation de Compostage GL, à Sainte-Marie Madeleine, et continuera sur cette voie jusqu’à nouvel ordre. À la suite d’un appel d’offres lancé le 25 mai et qui a pris fin le 10 juin, le conseil municipal devait accorder lundi, en séance extraordinaire, un nouveau contrat pour le transbordement, le transport et la valorisation des matières organiques de la RIAM par une entreprise dont le site se trouvera à moins de 25 km de route du CVMO. Toutefois, cet octroi a été reporté à la séance ordinaire du 20 juin.

Le directeur du Service du génie, Charles Laliberté, a indiqué que la Ville se donnait une période de six mois à un an pour mettre en place l’équipement qui règlera tous les problèmes.

Des bacs bruns de 120 litres et de petits paniers-comptoirs composent le matériel destiné à ;la collecte des matières organiques dans une partie du centre-ville. De gauche à droite, Martin Brunet, directeur des opérations chez SER, Réjean Pion, directeur général de la RIAM, Claude Corbeil, maire de Saint-Hyacinthe, Rémi Gauvin, technicien en environnement à la ViIle, Sarah-Kim Nadeau et Isabelle Boivin, membres de la patrouille verte de la RIAM.

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