À l’aube d’une visite du chef conservateur au Québec, M. Savard-Tremblay interpelle ses collègues conservateurs et réclame un engagement clair en faveur du projet de loi et du milieu agricole québécois. « L’adoption de ce projet de loi est non seulement nécessaire, mais urgente. Le système de la gestion de l’offre a été mis à mal dans trois accords commerciaux consécutifs avec l’Europe, les États-Unis, le Mexique et dix pays de la zone Pacifique et doit être protégé rapidement. Mais que font les conservateurs? Ils bloquent l’adoption et ne démontrent aucun respect du processus démocratique. Ils prétendent appuyer le milieu agricole lorsqu’ils sont en sa présence, mais manœuvrent pour retarder l’adoption du projet de loi. Je leur demande de cesser ces méthodes et de respecter le processus normal de cheminement d’un projet de loi », plaide le député, également porte-parole en Commerce international pour le Bloc québécois.
Le projet de loi est présentement étudié au Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes, où M. Savard-Tremblay siège comme vice-président. Jeudi dernier, l’autre vice-président du comité, le conservateur ontarien Kyle Seeback, a étiré le temps en parlant seul pendant les deux heures que durait la séance. « C’est très pénible d’assister à un tel cirque quand un projet de loi nous tient à cœur. Ce n’est pas partisan, c’est carrément l’avenir de plusieurs régions et l’organisation d’une grande partie du secteur agricole et agroalimentaire du Québec qui est en jeu », se désole l’élu.
Rappelons qu’une large majorité des députés conservateurs et leur chef, Pierre Poilievre, ont voté en faveur du projet de loi lors du vote en deuxième lecture, le 8 février. « En Chambre, tous les députés conservateurs du Québec se sont levés pour appuyer C-282, mais en comité, ils laissent leurs collègues conservateurs de l’Ouest faire la pluie et le beau temps. C’est de l’hypocrisie, d’autant plus qu’une bonne part des comtés conservateurs québécois sont très agricoles. Il est encore temps de mettre de côté la petite politique afin d’agir concrètement pour changer les choses et assurer la survie de notre modèle agricole. Notre main est tendue : c’est maintenant aux conservateurs de revenir à la raison et de se réengager en faveur du milieu agricole québécois », conclut Simon-Pierre Savard-Tremblay.
Simon-Pierre Savard-Tremblay, député de Saint-Hyacinthe–Bagot