10 mars 2016 - 00:00
Quand le bonheur s’envole en fumée
Par: Martin Bourassa

Preuve que les grands esprits se rencontrent parfois, j’avais dans l’idée de vous raconter ma ­matinée de samedi dernier au parc Les Salines. Il s’agissait en fait de ma première visite aux Salines depuis des lunes.

Le fait de recevoir une lettre ouverte d’un lecteur déçu de sa visite au même endroit 24 heures après mon passage en famille a confirmé ce choix.

Bon, je n’y étais pas dimanche, alors je ne peux juger de l’état du stationnement, sinon pour dire que samedi matin il était certes glacé, raboteux, mais praticable. Mais l’état lamentable de ce stationnement au printemps est largement documenté.

Sauf que samedi matin, même en me ­forçant, je ne trouvais pas grand-chose ­à redire.

Même que j’ai goûté au bonheur dès ­l’ouverture du site.

Ces retrouvailles après une trop longue absence avaient quelque chose de magique.

Les conditions météo étaient idéales. C’était froid, sans être frette. Une splendide journée d’hiver. La pente réservée à la ­glissade sur chambre à air était aussi ­parfaite que la patinoire où s’activait déjà la resurfaçeuse. Venus pour la glissade, nous avons multiplié les descentes pour le plus grand plaisir de mon p’tit dernier.

Que du bonheur et des sourires. Sans même se forcer, il était possible d’oublier la présence de l’autoroute à proximité et le bruit des voitures. Je me suis même surpris à penser à un certain moment qu’il n’y avait pas plus belle carte postale et carte de visite pour la Ville de Saint-Hyacinthe. Mais vers 9 h 45, le rêve s’est brisé.

L’odeur s’est installée en douce, ­lentement, mais sûrement. Une odeur ô ­combien désagréable qui jurait dans le ­décor. À la vue du panache de fumée blanche dépassant la cime des arbres et en droite ligne avec le ­chalet, j’ai soudainement compris que le vent venait de tourner et qu’une industrie voisine venait de s’éveiller.

Ce fut bien assez pour rompre le charme et donner l’envie d’aller se faire empester ailleurs. Nous avons quitté les lieux quelques minutes plus tard, sur le coup de 10 h 30.

Mais l’odeur répugnante, elle, est restée plus longtemps.

Et il y a de fortes chances qu’elle y retourne avant nous. Quel gâchis.

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