Mais voilà que Chevrolet lance sa nouvelle Bolt 100 % électrique, et qu’une partie de cette logistique semble corrigée. Une partie dis-je bien, car il reste de nombreux irritants, mais on peut affirmer sans se tromper que cette fois, la voiture électrique semble sur la bonne voie.
Pourquoi? D’une part, parce qu’elle est plus abordable que les autres en tenant compte de son autonomie. Attention, dans le monde électrique le mot abordable prend une tout autre signification. Ainsi, une Chevrolet Bolt 2017 a un prix de départ légèrement supérieur à 42 000 $. En y ajoutant les textes et en soustrayant l’aide financière du Gouvernement du Québec tant qu’elle dure, on se retrouve avec une facture avoisinant les 40 000 $, peut-être un peu moins. Ce qui, en tenant compte que la recharge complète de 60 kHw de la batterie coûtera un peu moins de 3 $ à la maison, devrait vous permettre de rentabiliser la voiture en quelques années.
GM promettait quelque 383 kilomètres au volant de sa Chevrolet Bolt. Un propriétaire que je connais me confirme qu’il excède souvent cette distance, et je l’en félicite, car j’avoue n’avoir pas été en mesure de dépasser les 320 kilomètres. Ce qui, avouons-le, est déjà une jolie randonnée. Tout cela en se branchant quelques heures, sans fréquenter les stations-service.
Oui, mais…
S’il est exact, du strict point de vue motorisation, que la Chevrolet Bolt est plus qu’à la hauteur, elle a quand même quelques défauts. Pour le prix, il faut bien avouer que la finition intérieure mise un peu trop sur les plastiques rigides aux motifs omniprésents, ce qui n’a plu ni à votre serviteur ni aux passagers qui ont pris place à bord.
Sans compter la banquette arrière, que l’on dirait reprise d’une vieille Buick des années 50, n’offrant aucun support à ses occupants. Et comme à l’époque, les passagers glissent d’un côté et de l’autre chaque fois que le virage est trop prononcé.
Dernier détail : l’espace intérieur est correct, mais rappelez-vous que la Bolt est une petite voiture. Son roulement est correct, mais à la hauteur des autres compacts, sans plus. Disons seulement que certaines aspérités de la route auraient pu être mieux absorbées et que le transfert de poids en virage dynamique n’est pas aussi bien contrôlé qu’on pourrait le souhaiter.
Mais ce n’est pas la raison d’être de la Bolt!
La conduite
Une fois à son volant cependant, la Bolt est agréable. Comme toutes les voitures électriques, elle donne accès à sa puissance rapidement (et en silence, ce qui nécessite une certaine habitude) et provoque des accélérations surprenantes. En fait, elle dispose même d’un mode sport qui augmente encore la vigueur des départs. Intéressant, bien que pas du tout en lien avec la conduite d’une voiture électrique. Vous comprendrez en effet que plus la sollicitation est vive, plus l’énergie consommée est importante. On doit donc faire un minimum attention.
Autre détail d’importance, la conduite à une pédale. Attention, la Bolt a bien deux pédales, comme tous les autres véhicules. Mais la présence d’une palette derrière le volant permet de freiner complètement, tout en augmentant la récupération d’énergie. Je me suis amusé comme un fou toute la semaine à l’utiliser.
Ajoutez à cela une tonne d’équipement de sécurité, incluant un détecteur de piéton, une aide au maintien en voie, un détecteur d’angles morts et une caméra de recul, et vous aurez une voiture totalement sécuritaire.
Écran multifonction (qui affiche aussi toutes les cotes de consommation d’énergie), système de son Bose de qualité, la Chevrolet Bolt propose donc aussi des éléments de confort non négligeables. Il faut quand même compter plus de 9 heures pour la recharge complète et 30 minutes sur les bornes rapides pour un peu moins de la moitié de la capacité.
En résumé
Alors on la veut ou pas? Si vous voulez une voiture électrique, et que vous en avez les moyens, la Chevrolet Bolt est sans conteste un choix logique. Le plus logique du marché pour le moment.
Mais n’attendez pas le miracle. Elle a ses limites, n’offre pas la même qualité de confort et de luxe qu’une voiture de même prix, et exige quand même plus de planification qu’une voiture à essence. J’avoue cependant qu’elle est celle qui m’a le plus réconcilié avec la voiture électrique.