Malgré leur jeune âge, ces élèves n’ont pas manqué de toucher droit au cœur avec leurs mots. Avec des thèmes comme l’intimidation, le cycle de la vie, l’amitié au-delà des frontières, l’autisme, l’islam ou tout simplement l’art de jouer, les enfants ont puisé dans des sujets qui les touchent directement pour livrer leur performance.

« C’est eux qui ont tout fait du début à la fin. C’est leur texte qu’ils présentaient sur la scène », a mentionné l’enseignante Peggy Belley, qui avait lancé le projet l’an dernier avec la présentation d’une première soirée de slam.

« On voit le dépassement de soi dont ils font preuve en montant sur scène », poursuit-elle en citant notamment un élève qui s’était retiré du programme de la soirée avant de le réintégrer à la dernière minute – pendant le spectacle même – parce qu’il se sentait finalement capable de relever le défi.

Sur la scène, un pianiste accompagnait les élèves pendant qu’ils récitaient leur slam. Des airs de chansons phares du répertoire québécois avaient été choisis pour que les enfants puissent y poser leurs mots, leur permettant au passage de découvrir la musique d’artistes comme Jean-Pierre Ferland et Félix Leclerc.

Pour écrire leur slam et préparer leur prestation, les élèves ont pu compter sur des ateliers en compagnie du slameur Poète Black (Emmanuel Hyppolite). L’école Saint-Sacrement a d’ailleurs bénéficié du programme La culture à l’école, ce qui a permis de bonifier l’offre d’ateliers menant à la soirée de slam comparativement à la première édition tenue l’an dernier. La Fondation des Caisses Desjardins de la Région de Saint-Hyacinthe et la députée de Saint-Hyacinthe, Chantal Soucy, ont aussi contribué financièrement au projet.

Avant de fouler la scène à tour de rôle, les élèves ont lancé la soirée en groupe en interprétant tous en chœur un slam rassembleur composé par Poète Black et intitulé « Nous sommes ». Plus tard, ils ont aussi repris une œuvre de Grand Corps Malade.

Ce projet vise notamment à amener les enfants à se surpasser et à vivre une expérience qui les rend fiers.

« Mes élèves qui ont fait le projet l’an dernier m’en parlent encore, a souligné Peggy Belley. Ils sont presque tous venus à la soirée pour encourager ceux qui montaient sur scène cette année. »

Tout près de 180 personnes étaient présentes pour cette soirée de slam.