19 août 2021 - 07:00
Élections fédérales
Quatre candidats sur la ligne de départ
Par: Sarah-Eve Charland
Simon-Pierre Savard-Tremblay. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Simon-Pierre Savard-Tremblay. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Caroline-Joan Boucher. Photo gracieuseté

Caroline-Joan Boucher. Photo gracieuseté

André Lepage. Photo gracieuseté

André Lepage. Photo gracieuseté

Brigitte Sansoucy. Photo gracieuseté

Brigitte Sansoucy. Photo gracieuseté

À peine la Chambre des communes était dissoute que de nombreuses pancartes électorales ont été érigées un peu partout dans la circonscription au cours de la fin de semaine. Dans Saint-Hyacinthe–Bagot, le député sortant du Bloc québécois, Simon-Pierre Savard-Tremblay, défendra son siège. Quant à la candidate du Nouveau Parti démocratique (NPD), Brigitte Sansoucy, elle tentera de le récupérer. Le candidat conservateur André Lepage s’invite aussi dans la course. Le Parti libéral sera pour sa part représenté par la candidate Caroline-Joan Boucher.

Dès cette fin de semaine, les citoyens de la région pouvaient apercevoir des pancartes du Bloc québécois et du Parti conservateur. Celles de Brigitte Sansoucy, récupérées des dernières élections, n’ont aussi pas tardé à arriver. C’est que, dimanche, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a demandé la dissolution de la Chambre commune plongeant ainsi le Canada et la circonscription de Saint-Hyacinthe–Bagot en élection. Les citoyens seront donc appelés aux urnes le 20 septembre.

Simon-Pierre Savard-Tremblay avait déjà annoncé solliciter un deuxième mandat. En 2019, il avait ravi le siège qu’occupait la députée sortante du NPD, Brigitte Sansoucy. M. Savard-Tremblay avait récolté 41,4 % des votes, soit le double de son plus proche concurrent, le candidat libéral René Vincelette (21,3 %). Mme Sansoucy avait obtenu 18,4 % des voix. Le candidat conservateur Bernard Barré et la candidate du Parti vert du Canada Sabrina Huet-Côté avaient suivi avec, respectivement, 14,4 % et 3,6 % des votes.

En déclenchant les élections, Justin Trudeau a annoncé sa volonté d’obtenir un mandat majoritaire. Pour y arriver, il devra conserver les 155 circonscriptions occupées par un député libéral et faire élire 15 nouveaux députés. Le Parti conservateur représentait l’opposition officielle avec 119 sièges. Le Bloc québécois et le NPD suivaient avec respectivement 32 et 24 députés. De son côté, le Bloc compte bien mettre la main sur 40 circonscriptions au Québec.

Pas le bon moment

Pour trois des candidats dans la circonscription, le déclenchement des élections générales ne pouvait arriver à un pire moment alors que le pays plonge dans une quatrième vague de la pandémie. À l’instar de ses concurrents, Mme Sansoucy rappelle que le parlement est fonctionnel.

« Je n’en reviens pas qu’on fasse une campagne électorale en pleine pandémie, surtout pour une raison aussi égoïste. Je trouve ça complètement irresponsable, surtout que le parlement fonctionnait. On met des gens à risque pendant cette campagne », affirme-t-elle. Cette dernière dit lancer une campagne sous le signe de la sobriété. Elle n’occupera pas de local électoral. Elle réutilise ses pancartes de la dernière élection dans un souci écologique, tiendra sa campagne principalement sur les réseaux sociaux afin d’éviter tout risque de contagion et ne participera pas à des événements qui se tiendront à l’intérieur.

« On n’est pas surpris, mais en même temps, on trouve que c’est précipité, poursuit Simon-Pierre Savard-Tremblay. Il y avait bien d’autres choses à faire par rapport à la période qui s’ouvre à nous. On commence la quatrième vague. La priorité aurait dû aller à la relance. Ça va être central à la campagne électorale. Quelle forme de relance veut-on? » Il assure que la prudence sera de mise au moment de faire du porte-à-porte et durant sa tournée des événements. Il sera aussi possible de se rendre à son local électoral, assez grand pour accueillir plusieurs personnes à une distance d’un mètre, au centre-ville.

André Lepage compte aussi faire du porte-à-porte tout en gardant le masque et en gardant une distance d’un mètre. Il occupe aussi un local électoral sur l’avenue Sainte-Anne, près du boulevard Laframboise. « On va essayer d’aller rencontrer les gens, mais en respectant les règles sanitaires. C’est ma première campagne électorale comme candidat, mais j’ai quand même un peu d’expérience comme organisateur politique dans le passé. C’est sûr qu’il faudra faire attention. On ne verra pas de grand rassemblement. »

Une candidature agricole pour le Parti libéral

La candidate du Parti libéral a été dévoilée quelques heures avant d’aller sous presse. Caroline-Joan Boucher est directrice générale adjointe chez Groupe FBE Bernard Expert pour la division agricole, une firme de génie-conseil à Saint- Hyacinthe. Selon sa page LinkedIn, elle a été agronome de 2003 à 2016. Le président de l’association locale, René Vincelette, la présente comme une candidate de grande crédibilité.

Mme Boucher a travaillé, entre autres, pour l’Union des producteurs agricoles, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, le Centre de références en agriculture et alimentation et l’Université Laval, selon le curriculum vitae fourni par le Parti libéral.

Des enjeux variés

Les candidats auront aussi l’occasion d’approfondir leurs engagements pour la circonscription de Saint-Hyacinthe–Bagot au cours des prochaines semaines. Environnement, agriculture, accès aux logements; ce sont des mots qui sont revenus souvent dans leurs discours lorsqu’ils ont été interpelés à présenter leurs priorités.

Pour le député sortant, il sera important de ramener sur la table le projet de loi qui vise à protéger tous les produits de la gestion de l’offre durant les négociations d’accords commerciaux. Le projet de loi n’avait pas pu être adopté avant l’ajournement de la Chambre des communes.

Entre autres, Brigitte Sansoucy mise sur un plan de relance pour les petites et moyennes entreprises (PME), en proposant une hausse de la subvention salariale et un plafond pour les frais des cartes de crédit.

En plus de rappeler l’engagement de son parti à créer un centre de recherche et de développement en agriculture et en agroalimentaire à Saint-Hyacinthe, André Lepage croit qu’il faut s’attaquer au problème de main-d’œuvre en accélérant et en facilitant les processus permettant d’accueillir des travailleurs étrangers.

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