Il s’agit de Chantal Goulet dans le district Cascades, de Carl Vaillancourt dans le district Saint-Joseph, d’Anne-Marie St-Germain dans le district Bois-Joli et de Mathieu Désy dans le district Saint-Thomas-d’Aquin.
En présentant son quatuor de candidats au parc T.-D.-Bouchard, Marijo Demers a identifié le « fil conducteur » de ces candidatures : l’implication. Ils sont en effet tous engagés d’une façon ou d’une autre dans leur milieu.
Chantal Goulet
C’est évidemment le cas de Chantal Goulet, qui a cette fois choisi de se présenter dans son quartier, au centre-ville, après avoir tenté de ravir la mairie à Claude Corbeil en 2017. Mme Goulet n’avait pu empêcher la réélection du maire sortant, mais elle avait tout de même récolté un peu plus de 40 % des voix. « C’est une femme de cœur et de conviction, une vraie battante », a lancé Marijo Demers en présentant sa candidate.
Son bagage dans le milieu communautaire maskoutain est bien connu. Elle a notamment été coordonnatrice à la Corporation de développement communautaire des Maskoutains et a été impliquée de diverses façons au sein de l’Auberge du Cœur Le Baluchon, de Satellite, des Grands frères et Grandes sœurs, du Journal Mobiles, du Comité Logemen’mêle, du 1855 Exposition collective et du Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain, où elle s’est engagée dans le comité éco-quartier centre-ville.
Résolument opposée aux constructions en hauteur dans le quartier, elle dit prôner un développement « à échelle humaine », ce qui signifie pour elle des immeubles de quatre ou cinq étages, pas plus. « Quand je vois tous les projets d’envergure qui se préparent au centre-ville, je m’inquiète par rapport à l’impact sur la circulation automobile », a-t-elle commenté en évoquant les rues étroites et souvent à sens unique du centre-ville.
Elle se dit par ailleurs « déçue » des orientations prises par le conseil actuel et affirme ne pas « se sentir bien représentée » par les élus. Elle croit aussi qu’on devrait mieux animer le centre-ville, particulièrement la promenade Gérard-Côté, en laissant la place à des initiatives locales.
Carl Vaillancourt
Quant à Carl Vaillancourt, ce citoyen impliqué compte déjà, à 29 ans, un parcours varié dans le monde des communications et de la politique. Si ce Maskoutain a grandi dans le quartier Sacré-Cœur, il assure avoir choisi Saint-Joseph pour s’établir en tant que jeune propriétaire, un plan qui s’est quelque peu compliqué avec l’effervescence du marché immobilier actuel.
C’est néanmoins le district Saint-Joseph qu’il souhaite représenter et habiter, a-t-il assuré, se disant animé par le « sens de la justice sociale et du service public ». C’est entre autres pourquoi il a pris la parole en tant que citoyen à l’été 2019 pour dénoncer la fermeture de certaines piscines municipales extérieures pour cause de pénurie de main-d’œuvre. Il avait alors lancé une pétition qui a recueilli 600 noms. Il a aussi piloté le Rassemblement pour vos papilles!, une initiative citoyenne lancée pour la première fois à Noël 2020, en pleine pandémie, afin d’offrir des repas traditionnels à des personnes en situation de précarité ou issues de l’immigration.
Pour Mme Demers, c’est un autre bel exemple d’une candidature de la jeunesse qui se démarque avec « assurance et aplomb », a-t-elle livré. De son côté, M. Vaillancourt a souligné que la qualité de l’équipe de Saint-Hyacinthe unie l’a particulièrement encouragé à rejoindre le mouvement. Il est d’ailleurs coprésident du parti et a été impliqué dans sa naissance et sa construction depuis un an, qu’il décrit comme une « démarche collaborative ». En tant qu’élu, il entend bien faire en sorte que SHU puisse « gouverner avec cœur » dans une approche « portée vers l’écoute et la consultation » des citoyens, a-t-il partagé.
Anne-Marie St-Germain
Également coprésidente du parti, la Maskoutaine Anne-Marie St-Germain sera quant à elle sur les rangs pour le poste de conseillère du district Bois-Joli. Si elle réside dans un quartier voisin, elle dit fréquenter régulièrement Bois-Joli et y connaître de nombreux résidents. Présentant elle aussi un parcours bien rempli en communication et en politique, sa cheffe l’a décrite comme une « touche-à-tout prolifique », une « humaniste » qui sait allier « tact et diplomatie » dans ses interactions avec les autres.
Certains se rappellent d’elle comme de l’adjointe aux relations communautaires de l’ancienne députée fédérale Brigitte Sansoucy, mais elle a aussi œuvré pour la Chambre de commerce, Le Courrier de Saint-Hyacinthe et La Petite Académie, entre autres.
Après avoir elle-même tenté sa chance au fédéral, là encore sous la bannière du Nouveau parti démocratique, c’est maintenant en politique municipale qu’elle tentera d’être élue, une réalisation dont elle dit rêver depuis longtemps.
Elle rapporte en effet avoir bien hâte d’entendre les citoyens lui partager leurs préoccupations afin d’y apporter des réponses concrètes. « Je suis une fille de solution et d’action », a-t-elle commenté, se disant animée du « goût de faire la différence » et ravie de faire partie d’une « équipe archi-compétente et dynamique ».
Son implication dans le milieu est par ailleurs très diversifiée, que ce soit à travers le Rendez-vous des papilles, les Matinées gourmandes, le Centre de bénévolat, la Corporation aquatique maskoutaine, Expression Centre d’exposition, le Jardin Daniel A. Séguin ou la Caisse Desjardins de la région de Saint-Hyacinthe.
Mathieu Désy
Enfin, la candidature de Mathieu Désy a été présentée comme une « voix agricole forte » pour Saint-Hyacinthe unie, mais il s’agit surtout d’un « homme droit, intègre, efficace et pragmatique », a vanté sa cheffe Marijo Demers.
M. Désy est présentement coordonnateur aux ventes et responsable marketing au Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ). Formé à l’ITA en technologies des productions animales et ayant grandi sur la ferme laitière familiale, il tient à mettre de l’avant l’impact économique important, et souvent négligé selon lui, des fermes de la région.
L’apport de l’agriculture mériterait en effet d’être davantage reconnu, croit-il, citant en exemple le dernier rapport annuel de l’organisme Saint-Hyacinthe Technopole. Si le document met beaucoup de l’avant le secteur industriel, même s’il inclut évidemment des usines de transformation agroalimentaire, le milieu agricole et son apport dans l’économie locale ne sont pas nécessairement mis en valeur, d’après lui. Il dit aussi suivre avec attention le dossier de l’accès à Internet haute vitesse sur le Petit rang Saint-André, bien que des améliorations pourraient arriver assez rapidement.
Même si le conseil actuel compte déjà des profils issus du secteur agricole, à commencer par le maire Corbeil lui-même, Mathieu Désy dit s’inscrire dans ce « renouveau » recherché par Saint-Hyacinthe unie et porté avec vigueur par la candidate à la mairie, Marijo Demers.
Et les autres?
La moitié de l’équipe de SHU est donc maintenant connue puisque la candidature d’Annabelle T.Palardy a déjà été annoncée dans Hertel–Notre-Dame, tout comme la candidate à la mairie et cheffe du parti, Marijo Demers. Il reste donc six autres aspirants conseillers à dévoiler, sans compter le programme électoral que le parti compte mettre sur pied au fil des consultations réalisées dans chacun des quartiers, de manière virtuelle pour l’instant. D’ici là, autant la cheffe que les candidats ont invité les Maskoutains à leur faire part des enjeux qui leur tiennent à cœur pour leur Ville.