Depuis septembre 2013, l’ACFA dispose d’une maison de répit pour agriculteurs située sur la rue Benoît à Saint-Hyacinthe.
Selon le site web de l’organisme, cette installation a la capacité d’accueillir un maximum de quatre personnes ou deux couples à la fois pour ainsi préserver le caractère privé de la relation d’aide.
Les clients ont accès à quatre chambres à coucher, un salon, une cuisinette, une salle à manger, une salle de lavage et deux salles d’intervention ou de rencontres. Règle générale, les séjours sont d’une durée de 2 à 4 jours et ne peuvent excéder une semaine.
En plus de cette maison de répit, l’ACFA dispose actuellement d’une équipe qui compte six travailleuses de rang qui vont à la rencontre des producteurs souffrant de détresse, d’angoisse ou d’isolement.
En 2018, l’organisme a effectué 1617 interventions, principalement en Montérégie et dans les régions Centre-du-Québec et Chaudière-Appalaches.
« Cette enveloppe de 300 000 $ permettra d’embaucher quatre intervenants supplémentaires qui seront sur le terrain en plus de bonifier le temps de travail qui passera de 28 à 32 heures », indique René Beauregard, directeur général de l’ACFA, en entrevue au COURRIER.
Assurer une meilleure présence dans les fermes a eu pour conséquence de réduire le nombre de demandes d’hébergement à la maison de répit. « En moyenne, il y a environ une quinzaine de bénéficiaires par année », mentionne M. Beauregard qui occupe parallèlement la fonction de maire de Saint-Joachim-de-Shefford.
René Beauregard espère que l’aide financière de Québec sera récurrente. « Ce montant représente une reconnaissance des services que nous offrons qui sont complémentaires à ceux dispensés par le réseau de la santé. »
L’annonce de ce coup de pouce financier a eu lieu dernièrement dans un CLSC de la municipalité de Saint-Rémi, en présence des ministres de la Santé et de l’Agriculture.
« Notre gouvernement place la santé mentale au cœur de ses priorités, et nous avons le souci de tout mettre en œuvre afin de rejoindre les personnes qui sont plus vulnérables et de leur offrir l’accompagnement dont elles ont besoin », a indiqué dans un communiqué Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux.
« La situation dans le milieu agricole est très préoccupante alors que les agriculteurs sont exposés à plusieurs facteurs de risque associés à la détresse psychologique et aux actes suicidaires », a complété André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
« Nous entendons poursuivre et élargir nos efforts pour répondre aux besoins grandissants d’aide psychologique des producteurs et productrices agricoles. Cette collaboration entre nos deux ministères sera bénéfique pour le bien-être de nos agriculteurs », a-t-il conclu.