Fondé en 2003, ACFA offre des services psychosociaux pour aider des producteurs en détresse.
« Cette aide financière permet la pérennité de l’organisme en nous aidant à financer à hauteur de 75 % nos dépenses liées à l’emploi de travailleuses de rang », indique René Beauregard, directeur général d’ACFA, en entrevue au COURRIER.
Les 25 % restant des coûts liés à ces emplois sont assumés par les régions où sont basées les intervenantes.
« Ce montant de 400 000 $ assure le maintien de nos six travailleuses de rang et permet l’embauche de trois intervenantes complémentaires, deux pour la région Bas-Saint-Laurent et une pour la Montérégie », précise M. Beauregard.
Pour financer ses frais administratifs, ACFA organise des collectes de fonds et peut compter sur le soutien de commanditaires.
En décembre 2019, le ministère de la Santé avait accordé une aide financière de 300 000 $ à cet organisme. Selon la direction d’ACFA, Québec balancera les comptes pour garantir un montant annuel de 400 000 $ dès cette année.
En plus de pouvoir rencontrer et aider un agriculteur directement sur son lieu de travail par l’entremise de son réseau de travailleuses de rang, ACFA dispose également d’une maison de répit située sur la rue Benoit à Saint-Hyacinthe.
« La majorité des agriculteurs ont l’habitude de traverser des épreuves. Je crois que le manque d’ouvriers agricoles et les conditions climatiques difficiles ont un impact sur la détresse que peuvent vivre des producteurs », considère M. Beauregard.
Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, et le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, ont salué par voie de communiqué l’implication financière de leur gouvernement.
« Le financement récurrent octroyé reconnaît le caractère unique d’un organisme bien implanté dans le milieu agricole au Québec et permettra d’élargir l’aide psychologique offerte aux producteurs et productrices sur le territoire », a mentionné André Lamontagne.
« Dans le contexte de la pandémie, nous avons vu augmenter les besoins en santé mentale, notamment chez les agriculteurs qui peuvent vivre des situations de grande détresse qui pourraient compromettre leur mieux-être et celui de leur entourage », a déclaré Lionel Carmant.