La campagne électorale commence à se dessiner. Bien qu’on ne connaisse pas encore les intentions de la députée sortante, Chantal Soucy, les candidats pour les différents partis commencent à se dévoiler. La caquiste n’a pas voulu dévoiler ses intentions, préférant attendre le mois de juin avant de donner une réponse claire au COURRIER.

Philippe Daigneault sera le seul candidat à se présenter à l’investiture dans Saint-Hyacinthe pour Québec solidaire le 7 mai. À l’instar de sa prédécesseure Marijo Demers, M. Daigneault enseigne au Cégep de Saint-Hyacinthe. Marijo Demers avait terminé au deuxième rang à l’élection provinciale de 2018 avec 16,36 % des voix.

« Je suis quelqu’un d’assez pragmatique. Je suis conscient que Saint-Hyacinthe n’est pas considérée comme une circonscription facilement prenable pour Québec solidaire. Je ne me présente pas pour perdre non plus. Je me présente pour faire le plus de gain possible. […] Je veux déconstruire certains préjugés concernant Québec solidaire. Quand on prend le temps d’expliquer ce qu’on propose, beaucoup de gens trouvent que ça a du sens », affirme M. Daigneault.

Il compte prendre un congé de ses fonctions au Cégep cet automne afin de se concentrer entièrement sur la campagne électorale. « C’est pour être partout. Je ne veux pas faire de compromis. Je veux pouvoir me donner à 110 %. Je ne pense pas que je serais capable de le faire en travaillant au cégep. Je veux investir le terrain. Je veux faire beaucoup de porte-à-porte. Je veux participer à tous les événements possibles. Je veux prendre le temps de répondre aux questions. »

Implication politique

Son éveil politique s’est déroulé en 2012 au moment de la grève étudiante. Il était alors étudiant à l’Université Laval. Le mouvement étudiant lui a permis de s’intéresser à la militance. C’est d’ailleurs l’implication de Gabriel Nadeau-Dubois dans Québec solidaire qui a ravivé son intérêt des années plus tard. Nadeau-Dubois avait participé à un débat organisé par l’association locale au moment où il aspirait au poste de porte-parole de la formation politique. M. Daigneault a alors découvert les personnes impliquées dans l’association, le poussant à devenir membre et à s’impliquer. Un an plus tard, le Maskoutain est devenu porte-parole de l’association locale. Il a notamment contribué à la campagne électorale de Marijo Demers en 2018.

« En 2018, j’avais pensé déposer ma candidature. Ça faisait juste un an que je m’impliquais. Je me trouvais un peu trop nouveau pour me lancer en politique active. […] Si j’attends d’être 100 % prêt, je ne le serai jamais. Aujourd’hui, je me lance. Je vais faire de mon mieux et advienne que pourra. Je me sens prêt dans le sens où ça fait cinq ans que je milite activement », poursuit-il.

Enjeux dans la circonscription

Sans hésitation, il nomme la crise du logement comme l’enjeu majeur dans la circonscription. « Avant que ça devienne plus médiatisé, ça faisait déjà trois ans qu’on était dans une crise du logement à peu près inégalée. Les coûts explosent. Il y a beaucoup d’emplois qui ne suivent pas. On se rend compte que la population en général s’appauvrit ou perd du pouvoir d’achat. […] Ce n’est plus un problème de pauvres. Ça affecte tout le monde. Je ne parle pas juste de logements, mais de l’accessibilité au logis en général », souligne-t-il.

Québec solidaire propose plusieurs solutions, dont la création d’un registre de baux et un gel des augmentations selon un pourcentage fixe.