Malgré tout, il gardait la tête haute, lui qui a obtenu la troisième place avec 13,71 % des voix, alors qu’il espérait atteindre le 16,72 % de 2018. Ce score avait valu la deuxième place à Marijo Demers.
Dans l’ensemble de la province, l’appui à sa formation politique a légèrement diminué entre l’élection de 2018 et celle de 2022, passant de 16,10 % à 15,42 %. Toutefois, Québec solidaire a terminé la soirée avec un siège de plus qu’il y a quatre ans, pour un total de 11.
Comme le co-porte-parole du parti, Gabriel Nadeau-Dubois, M. Daigneault a été très attristé d’apprendre la défaite de la députée sortante Émilise Lessard- Therrien dans Rouyn-Noranda où le dossier de la Fonderie Horne a monopolisé l’attention. Il a néanmoins senti la pression tombée un peu à l’annonce de la réélection de Christine Labrie dans Sherbrooke, elle qui faisait face à l’ancienne mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire. « La perdre elle aussi aurait été vraiment crève-cœur », a-t- il déclaré.
Selon lui, le fait que le Parti conservateur du Québec se soit hissé au sein des principaux partis à cette élection a eu un certain impact sur les résultats.
Comme plusieurs, ce qu’il trouve le plus déplorable est le fait que le mode de scrutin ne soit pas proportionnel, alors qu’une réforme avait été promise par François Legault.
Il est néanmoins heureux des onze sièges obtenus par son parti compte tenu du fait que certains observateurs anticipaient son effondrement. Il pense aussi que ses collègues députés continueront d’avoir une voix forte à l’Assemblée nationale malgré leur petit nombre, à l’image de ce qu’ils ont fait ces dernières années.
Continuer la lutte
Celui qui considère avoir tout donné dans cette campagne désire profiter des quatre prochaines années pour avoir des discussions de fond avec les électeurs sur le programme de son parti, notamment concernant la redistribution de la richesse.
« Ce que je retiens des résultats, c’est le potentiel de croissance. On doit continuer d’être présents sur le terrain pour que QS soit considéré comme un choix crédible par de plus en plus de personnes aux prochaines élections. Là, ce qu’on voit, c’est que notre message passe bien auprès des jeunes électeurs. Ça va vraiment moins bien avec les plus âgés et, au milieu, c’est 50-50 », a-t- il constaté.
