La crosse
La crosse, jeu mystique et guerrier, est pratiquée traditionnellement par les peuples autochtones de la vallée du Saint-Laurent. Le père Jean de Brébeuf décrit le jeu dans les Relations des Jésuites : « Vous les voyez tous armés d’un baston qui a un gros bout au bas, lacé comme une raquette; la boule qui leur sert à jouer est de bois… Le jeu de baggataway […] joue un rôle spirituel important et fait aussi partie de la formation des jeunes guerriers. » Le sport se transforme lorsque les Anglais commencent à s’y intéresser et imposent leurs règles.
Georges Beers, un jeune gardien de but de 17 ans, propose les premiers règlements en 1859. Ceux-ci sont adoptés officiellement lors de la fondation, en 1867, de l’Association nationale de la crosse. À Saint-Hyacinthe, cette activité physique ne sera plus pratiquée que sporadiquement, ce qui explique la confusion au sujet de son nom. Dans les journaux de l’époque, on parle tour à tour de lacrosse, de la crosse ou tout simplement de crosse.
Une première partie de crosse est jouée devant public le 11 juin 1868 par les membres du club militaire de Saint-Hyacinthe. Par la suite, les différents clubs locaux disputent la victoire à des formations provenant de l’extérieur. À l’occasion de ces matchs, la foule se déplace sur les terrains du rond Laframboise pour y encourager ses favoris.
Mais l’âge d’or de la crosse ne dure que quelques années. Déjà, après la Première Guerre mondiale, ce sport ne se pratique plus guère que dans les écoles. La crosse refait surface à Saint-Hyacinthe en 1974, avec la formation de la Ligue maskoutaine de crosse (LMC). Plus de 125 jeunes s’y adonnent alors. La même année, une équipe maskoutaine de catégorie pee-wee, les Mik Mak, représente la région Richelieu-Yamaska aux Jeux du Québec et y décroche une médaille de bronze. Malheureusement, ce sport ne sera plus joué à Saint-Hyacinthe par la suite.
Le tennis
Les Maskoutains connaissent le tennis depuis longtemps. Déjà en 1880, Henriette Dessaulles mentionne dans son journal personnel qu’une partie de tennis est remise en raison du gazon détrempé.
Au début du XXe siècle, le club de tennis Noanette permet à ses membres de jouer sur des terrains situés à l’arrière de l’ancien palais de justice. Vers 1907, Henri Laframboise, qui deviendra l’un des plus célèbres tennismen maskoutains s’y inscrit. C’est pour lui le début d’une carrière remplie de succès. Il remporte le championnat provincial en simple en 1915. En double, avec son ami Henri Morin, il remporte le championnat provincial de 1919 à 1921. Grâce à ces succès, Saint-Hyacinthe est considérée à l’époque comme le centre du tennis au Québec.
Plusieurs clubs de tennis comptant des membres de toutes les classes sociales voient le jour au cours des années qui suivent. En 1937, Le Clairon est fort éloquent : « Le sport du tennis, à Saint-Hyacinthe, devient de plus en plus populaire dans notre ville. Une ligue locale a même été formée de quatre clubs et compte au-delà de deux cents membres. »
Plus près de nous, signalons l’aménagement du Complexe de tennis Services financiers Guy Duhaime dans le quartier Christ-Roi et la tenue à cet endroit de la Coupe LeBlanc de 2007 à 2016. Cette compétition internationale s’adressait aux jeunes de douze ans et moins. De grands sportifs tels Françoise Abanda, Félix Auger-Aliassime et Leylah Fernandez ont joué à cet endroit.