Je me demande souvent pourquoi nous aimons visiter les « Vieux pays » avec leur architecture ancienne des rues étroites, des quartiers historiques. Si ces pays avaient tout détruit parce qu’un promoteur voulait y construire un immeuble moderne et à multiples paliers, est-ce que l’attrait pour ces voyages serait aussi populaire? Quel avantage pouvons-nous tirer à conserver les bâtiments anciens?
En premier, la protection de l’environnement. Où vont tous ces rebuts entassés dans une boîte de camion? Le coût est élevé, 3 millions $, pour détruire l’église du quartier Saint-Joseph. Ce même 3 millions $ pourrait servir à sa mise à niveau et à en faire un lieu très fonctionnel. Au cas où vous l’auriez manquée à Télé-Québec, l’émission Bien bâti a montré plusieurs exemples d’églises ou même de chapelles qui ont connu une deuxième vie pour le bien de la communauté.
La maison sur le site du Collège Saint-Maurice est plus qu’une maison ancienne, elle est située dans un quartier plein de l’histoire de la ville de Saint-Hyacinthe. Elle est au cœur de notre histoire. Je crois que ce serait une marque de gratitude de la part des communautés religieuses de nous aider à conserver notre patrimoine et notre histoire.
Ces communautés ont reçu beaucoup de dons à leur début, au temps où la religion était présente. Et souvent, lorsqu’une couverture ou une fournaise ou une galerie était défectueuse, le peuple offrait argent et matériaux pour réparer ou remettre à neuf. Pourquoi, aujourd’hui, ces communautés vendent leur bien à juste prix et ne permettent pas à la société de garder une image de leur histoire?
Il est possible d’intégrer un bâtiment ancien à un nouveau, pensez à l’UQAM où la façade de l’église a été intégrée au nouveau bâtiment. Il est possible de conserver et d’intégrer les bâtiments anciens avec le moderne. Nous avons un devoir de protection de notre histoire et de notre patrimoine.
Pierrôt Arpin, Saint-Hyacinthe