7 novembre 2019 - 15:50
Environnement
Rafales extrêmes
Par: Martin Bourassa
La météo a monopolisé l’attention et les discussions au cours des derniers jours au Québec, ainsi que dans la grande région de Saint-Hyacinthe.

D’abord avec la ridicule controverse au sujet de la cueillette de l’Halloween. Ridicule dans le sens qu’il revient avant tout aux parents et non aux municipalités de décider s’il faut oui ou non permettre aux enfants de mettre le nez dehors quand il fait mauvais, et ce, 12 mois par année. Je ne peux donc qu’être d’accord avec la position adoptée par la Ville de Saint-Hyacinthe de maintenir la date du 31 octobre. Et avec le recul, ce fut la bonne décision à prendre. Fin du débat. Nous avons tous en mémoire des fêtes de l’Halloween qui ont été plus maussades et beaucoup plus froides que la dernière.

Mais la controverse sur les réseaux sociaux a soufflé fort, comme c’est trop souvent le cas hélas dans cette jungle sociale. Celle-ci a heureusement été balayée en moins de 24 heures par les vents violents qui ont ébranlé une bonne partie du Québec vendredi.

De mémoire d’homme de 49 ans, je ne me souviens pas de rafales aussi violentes, et soutenues sur la région de Saint-Hyacinthe. Ça n’a pas lâché pendant quelques heures, au point d’écorner l’église de Saint-Pie, de renverser le toit d’une station-service de Saint-Hyacinthe, de déraciner des arbres un peu partout, de faire plier des lignes électriques à Saint-Dominique et Saint-Damase et de faire culbuter un semi-remorque à Saint-Liboire. J’étais sur place presque au même moment et je peux vous dire que c’était épeurant sur un moyen temps dans le rang Charlotte. Le conducteur de Nutri-Œuf a été très chanceux de s’en sortir indemne, je vous en passe un papier.

Les dommages matériels ont été considérables, mais le bilan n’est pas si lourd quand on y pense. Bien entendu, des gens chez nous ont été privés d’électricité pendant quelques heures, voire jusqu’à six jours environ dans le pire des cas, mais nous n’avons pas revécu quelque chose qui s’approche de la crise du verglas. À cet effet, je persiste à penser que cette crise nous aura bien servi finalement. Elle a forcé les municipalités à mettre en place des plans d’urgence et les citoyens à s’entraider et à se responsabiliser.

On sait maintenant que dame Nature est toute puissante et que des épisodes météorologiques extrêmes peuvent et vont survenir à nouveau. Nous ne sommes plus dans les probabilités, mais dans les certitudes. À nous de nous préparer en conséquence. À nous et à Hydro-Québec. Si la société d’État a fait du bon travail pour boucler et sécuriser la région maskoutaine au lendemain du verglas, il reste encore un peu de boulot à faire. À la vue des poteaux qui se sont inclinés le long de certaines routes numérotées de la région, il y a des correctifs à apporter.

Certains poteaux avaient un air menaçant bien avant vendredi. Même chose pour les branches et la végétation en bordure des réseaux de distribution.

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