16 février 2023 - 07:00
RAM 1500 Big Horn Back Country : le jeu et le travail
Par: Marc Bouchard
Photos Stellantis

Photos Stellantis

Je l’ai souvent dit, et je me permets de le répéter : j’aime les camionnettes pick-up. Comme tout le monde, j’ai hâte de pouvoir dire que celle que je conduis est électrique et moins dommageable pour l’environnement, mais pour l’instant, il faut encore se contenter des versions à essence, ce qui est notamment le cas du RAM 1500 Big Horn Back Country.

Petite précision : comme les autres, d’ici un an ou deux, RAM aura son camion électrique appelé RAM REV. Mais d’ici là, il faut faire avec ce qu’on a. Et le Back Country permet vraiment d’en faire beaucoup.

Pour situer le Back Country, disons simplement qu’il s’agit de l’une des versions du RAM – des multiples versions, pourrait-on dire – et que cette dernière s’inspire littéralement des immenses prairies du Texas. En fait, en ajoutant quelques éléments à une déclinaison déjà bien outillée, le Back Country devient à la fois un outil de travail et un compagnon de jeu, capable de vous mener un peu partout hors des sentiers battus.

En résumé, le Back Country est un Big Horn encore plus équipé. Pour le distinguer des versions plus traditionnelles, il dispose de série du groupe 4×4 Off-Road. Cet ensemble comprend notamment des crochets de remorquage, un équipement pratique quand on se prend quelque part en essayant de franchir des obstacles. Et oui, cela m’est déjà arrivé, non sans gêne.

Pour mieux se protéger, on lui a installé des plaques de protection pour la suspension avant, une boîte de transfert, un essieu arrière à verrouillage électronique, des amortisseurs réglés pour la conduite hors route, le contrôle de la descente en pente et des pneus tout-terrain. En gros, il est capable de franchir des obstacles qui laisseraient d’autres modèles pantois.

Mais il est aussi un instrument de travail. Le Back Country dispose de l’ensemble utilitaire pour la caisse et propose des crochets d’arrimage réglables, une rallonge de caisse (livrable uniquement avec l’option RamBox), un marchepied amovible, un éclairage de caisse et une doublure de caisse pulvérisée. Tout pour transporter tout ce dont vous avez besoin, au-delà des limites habituelles.

Question style, RAM a misé sur du noir en abondance. C’est le cas des roues de 18 pouces, des embouts d’échappement et d’une peinture bicolore gris et noir. Ici, je serai totalement biaisé, mais j’ai toujours aimé le look du RAM. Il a une allure plus musclée, plus sauvage que ses rivaux, ce qui me rejoint davantage. Malheureusement, au fil des ans, il a perdu un peu de cette allure athlétique qui le distinguait. La bonne nouvelle, c’est que les versions comme la Back Country lui en redonnent un peu!

Conduite en douceur

Il est vrai que sous le capot se trouve le très gourmand V8 5,7 litres de RAM. Il a beau être jumelé, en option, à l’hybride léger E-Torque, n’empêche que la consommation peut parfois sembler abusive. Difficile d’oublier aussi qu’il dispense quelque 395 chevaux et 410 livres-pied de couple, transmis aux roues par un rouage 4 x 4 tout à fait à la hauteur.

La bonne nouvelle, c’est que le RAM Back Country se conduit avec une étonnante douceur dans toutes les conditions. Les suspensions, adaptées au hors route tout autant qu’aux nids-de-poule de l’asphalte traditionnel, éliminent quasiment les sautillements impromptus et tellement désagréables.

L’habitacle est confortable, même si la technologie n’est pas aussi développée que dans d’autres versions. On doit, par exemple, se contenter d’un écran de 7 pouces pour l’affichage du UConnect, ce qui est un net recul face à certaines autres versions du RAM.

En matière de capacité de travail, le V8 fait son boulot. Il pourra remorquer jusqu’à 11 400 livres sans trop souffrir, ce qui est généralement largement suffisant pour un camion de cette ampleur, même s’il ne se classe pas au premier rang de la catégorie.

Oui, le RAM Back Country consomme. L’affichage m’indiquait quelque 17 litres aux 100 kilomètres, ce qui a de quoi faire un peu frémir, il faut bien l’avouer. Surtout que je n’ai ni remorqué ni poussé le camion dans ses derniers retranchements.

Malgré tout, son exceptionnelle douceur de roulement, son confort intérieur relatif et ses compétences hors route sont certainement des qualités qui valent qu’on y jette un coup d’œil.

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