14 juillet 2011 - 00:00
Échec de la relance de l'usine Olymel de Saint-Simon
Réactions mitigées face à la décision des syndiqués
Par: Nicolas Dubois
Les plaies provoquées par la fermeture de l'usine Olymel de Saint-Simon en 2007 sont encore vives.

Les plaies provoquées par la fermeture de l'usine Olymel de Saint-Simon en 2007 sont encore vives.

Les plaies provoquées par la fermeture de l'usine Olymel de Saint-Simon en 2007 sont encore vives.

Les plaies provoquées par la fermeture de l'usine Olymel de Saint-Simon en 2007 sont encore vives.

La décision des anciens travailleurs de l'usine Olymel de Saint-Simon, de refuser de négocier un projet de relance avec l'employeur, est loin de faire l'unanimité. Plusieurs acteurs socio-économiques et politiques de la région ne comprennent pas le geste et estiment que les syndiqués ont manqué le bateau. Olymel a en effet annoncé qu'elle ira investir ailleurs pour démarrer ses nouvelles opérations dans le marché du boeuf.

Le maire de Saint-Simon-de-Bagot, Normand Corbeil, s’est dit grandement déçu d’apprendre que le projet de relance de l’usine a échoué.

« C’est dommage, c’est une grosse perte. Le projet était très intéressant pour la municipalité de Saint-Simon, mais aussi pour la grande région de Saint-Hyacinthe », a-t-il indiqué.Le maire refuse cependant de prendre position pour Olymel ou pour les travailleurs. Il se demande cependant pourquoi les syndiqués ont refusé de négocier avec la partie patronale.Bien qu’Olymel a confirmé qu’elle allait développer son projet dans un autre établissement de l’entreprise, le maire Corbeil garde espoir d’assister, un jour, à la relance des opérations à Saint-Simon.« Il y a des millions de dollars qui dorment sur la glace avec l’inactivité de cet établissement. Sa réouverture serait bénéfique pour Saint-Simon. »

Une opération de sabotage

Le directeur général du CLD Les Maskoutains ne cache pas son incompréhension à la suite de l’échec des pourparlers entre le syndicat et l’entreprise. Mario de Tilly estime que la décision des syndiqués de refuser de s’asseoir à la table des négociations est une « opération de sabotage de 125 nouveaux emplois dans la région ».

« Je ne comprends pas pourquoi les anciens travailleurs n’ont même pas donné le mandat à leur syndicat de discuter avec Olymel. Il s’agissait d’une occasion unique pour la région et pour la municipalité de Saint-Simon », a-t-il fait savoir.M. de Tilly croit que ce geste de statu quo est probablement lié à de vieilles rengaines de la part des syndiqués à l’égard de leur ancien employeur. Il s’attendait cependant à plus de maturité de ceux-ci.Rappelons que la fermeture de l’usine Olymel de Saint-Simon, en 2007, avait engendré une partie de bras de fer entre les travailleurs et l’employeur. La question de la légalité de la fermeture avait été portée devant les tribunaux. « Je présume que la plupart des anciens travailleurs de Saint-Simon se sont trouvés du travail depuis. Ils auraient pu laisser la chance à des jeunes d’occuper ces emplois. C’était un cadeau pour la région. Un investissement majeur. Il fallait réfléchir en fonction d’un objectif collectif. Non sur la base des vieilles querelles », a ajouté M. de Tilly.Le député de Saint-Hyacinthe, Émilien Pelletier, s’est dit également déçu que ce projet de relance soit resté lettre morte. Il pense cependant que les syndiqués ne sont pas de mauvaise foi.« Les anciens travailleurs veulent probablement régler le passé avant de regarder vers le futur. Je ne pense pas qu’ils sont fermés à un projet de relance. Mais il y a des griefs qui traînaient lors de la fermeture et ils s’attendent à ce qu’Olymel fasse un bout de chemin », a-t-il exposé. Aucun commentaire n’est venu de la part de la CSN à qui nous avons demandé de réagir, le Syndicat des travailleurs d’Olympia étant affilié à cette centrale.

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