23 avril 2015 - 00:00
Semaine nationale du don d’organes
Recevoir un foie, le plus beau cadeau de Robert Pelletier
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
Le greffé du foie, Robert Pelletier, espère que le nombre de donneurs d’organes augmentera au Québec.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le greffé du foie, Robert Pelletier, espère que le nombre de donneurs d’organes augmentera au Québec. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le greffé du foie, Robert Pelletier, espère que le nombre de donneurs d’organes augmentera au Québec.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le greffé du foie, Robert Pelletier, espère que le nombre de donneurs d’organes augmentera au Québec. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Il était minuit moins une lorsque Robert Pelletier a reçu une greffe de foie en ­octobre alors qu’il ne lui restait que quelques jours à vivre. En cette Semaine du don d’organes et de tissus, le Maskoutain incite la population à ­signer sa carte de donneur et à rappeler à ses proches l’importance d’un tel geste.

« C’est tellement extraordinaire d’être en vie. Tous les jours, je remercie la ­personne qui m’a donné un foie. Donner la vie, c’est vraiment le plus beau cadeau qu’on puisse faire », témoigne Robert ­Pelletier.

Cet ancien enseignant du Collège ­Antoine-Girouard a patienté deux ans avant de pouvoir recevoir l’organe qui lui sauverait la vie.

L’état de santé de M. Pelletier a ­commencé à se détériorer en 2012, après qu’on lui ait diagnostiqué une ­jaunisse.

Avec seulement 50 % des chances que l’équipe médicale arrive à débloquer les artères bouchées de son foie, le verdict est tombé. « Le médecin m’a dit : les conduites de ton foie sont trop petites. Tu n’as pas le choix d’avoir une greffe », ­relate le Maskoutain.

Sa conjointe Brigitte et lui sont ­retournés à la maison, attendant un coup de téléphone qui ne viendrait pas.

À la fin de l’été 2014, la situation de ­Robert Pelletier s’était dégradée à un tel point qu’il croyait que « la fin était arrivée. Tout allait très mal. Mes reins ne ­fonctionnaient plus, mon corps n’arrivait plus à rien donner ».

Hospitalisé à Montréal, l’homme de 58 ans a reçu la nouvelle qui allait tout changer. Un foie était disponible pour une transplantation, mais juste avant l’opération, les chirurgiens ont dû ­annuler la procédure. « Ils ont découvert que ce foie-là était pire que le mien », se souvient M. Pelletier.

À peine quelques jours plus tard, un ­second organe est devenu disponible et le 3 octobre, Robert Pelletier a obtenu sa greffe. « Lorsqu’on me demande mon âge maintenant, je dis que j’ai six mois. Le 3 octobre est devenu ma naissance, car j’étais sur le point de mourir. Il ne me ­restait plus qu’une semaine à vivre. »

Son état de santé étant désormais stable, M. Pelletier ainsi que sa conjointe invitent les citoyens à signer leur carte de donneurs et à discuter de leur choix avec leurs proches.

D’après Transplant Québec, 42 % des refus de dons d’organes provenaient de la famille du défunt en 2014, et ce, même si le donneur avait donné son accord au ­préalable.

« ll faut dire à nos proches que notre ­volonté est que nos organes soient ­prélevés » affirme Brigitte.

Dans son cas, la greffe a non seulement préservé la vie de son mari, mais aussi la sienne et celle de ces deux enfants qui n’ont pas eu à vivre le décès de leur père.

En Montérégie, l’an dernier, 164 personnes étaient en attente d’un don ­d’organes et 82 ont été transplantées.

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