16 juin 2022 - 07:01
Diocèse de Saint-Hyacinthe
Recours collectif autorisé pour des agressions sexuelles
Par: Le Courrier
L’avocat au dossier, Me Justin Wee, s’attend à une forte augmentation du nombre de victimes potentielles dans le dossier des agressions sexuelles commis au Diocèse de Saint-Hyacinthe entre 1940 à aujourd’hui, maintenant que l’action collective a été autorisée par la cour.Photothèque | Le Courrier ©

L’avocat au dossier, Me Justin Wee, s’attend à une forte augmentation du nombre de victimes potentielles dans le dossier des agressions sexuelles commis au Diocèse de Saint-Hyacinthe entre 1940 à aujourd’hui, maintenant que l’action collective a été autorisée par la cour.Photothèque | Le Courrier ©

Une action collective contre le Diocèse de Saint-Hyacinthe pour des agressions sexuelles commises entre 1940 et aujourd’hui a été autorisée par la Cour supérieure de Montréal vendredi.

L’audition se tenait le 27 mai au palais de justice de Montréal, alors que le cabinet d’avocats Arsenault Dufresne Wee Avocats représentait le demandeur principal dans le dossier. De son côté, le Diocèse de Saint-Hyacinthe n’a pas réussi à faire rejeter la cause. Certaines victimes ont pu assister à l’audition par visioconférence, indique le cabinet d’avocats par voie de communiqué.

Joint par LE COURRIER, l’avocat au dossier, Me Justin Wee, s’est dit satisfait de la décision. « Nous sommes satisfaits du jugement. Maintenant que l’action collective est autorisée, nous invitons toutes les victimes à nous contacter afin de dénoncer les agressions sexuelles subies. Avec ce dossier, nous comptons démontrer la culture du silence qui régnait au sein du Diocèse, et nous avons déjà des éléments importants à ce sujet qui seront présentés au procès », affirme-t-il.

La prochaine étape dans le dossier consiste à déposer d’autres procédures d’ici le procès. « Ce genre de processus judiciaire peut durer plusieurs dizaines de mois, à moins d’une entente à l’amiable », informe l’avocat. Aucune date n’a été avancée pour la suite des procédures.

Questionné à savoir combien de victimes se sont manifestées à ce jour, Me Wee mentionne qu’il est encore trop tôt pour dévoiler des informations pour l’instant. « La seule chose que nous pouvons dire, c’est que le nombre de victimes augmente et ça continuera », ajoute-t-il.

Le demandeur, désigné par les initiales A.B., s’est vu accorder le statut de représentant pour toutes les victimes qui ont été agressées sexuellement au Québec par tout préposé ou membre diocésain ou par un religieux, un membre de la pastorale laïc, un employé ou un bénévole laïc ou religieux sous la responsabilité de l’Évêque catholique romain de Saint-Hyacinthe durant la période comprise entre le 1er janvier 1940 et aujourd’hui.

Le territoire du Diocèse de Saint- Hyacinthe couvre notamment les régions de Granby, Cowansville, Farnham, Mont-Saint-Hilaire, Brome, Sorel-Tracy, Richelieu, Rouville, Saint-Hyacinthe, Shefford et Iberville.

Âgé de 68 ans aujourd’hui, le plaignant principal aurait été victime d’une agression sexuelle de la part d’un curé de l’église Saint-Gabriel-Lalemant à Sorel-Tracy lorsqu’il avait 12 ans. Ce dernier se serait masturbé devant la victime au presbytère.

Me Wee invite toutes les personnes visées par cette action collective à s’inscrire. Ce processus est gratuit et confidentiel.

Joint par LE COURRIER, l’Évêché de Saint-Hyacinthe n’a pas voulu commenter le dossier.

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