À Québec, le troisième lien est un vrai projet d’avenir. Parce que ça va prendre un bon bout de temps avant qu’on en voit le boutte. Si jamais le boutte aboutit, ce qui est loin d’être garanti. Les Nordiques ont le temps de revenir et de repartir avant que ce soit fini.
Ça a commencé par un pont. Auquel on a ajouté des voies réservées pour le transport en commun. C’est ensuite devenu un tunnel. Auquel on a ajouté des voies réservées. Après ça, deux tubes dans le même tunnel. Un pour les chars, l’autre pour le transport en commun. Là, ça va être juste un tunnel, réservé au transport en commun.
On sait juste pas encore lequel. Le tramway, un train de banlieue ou encore un métro, au moment d’écrire, je l’ignore. Mais peu importe ce qui sera annoncé, gagez pas votre hypothèque là-dessus, ça peut encore changer. Ça peut très bien finir en montgolfière c’t’affaire-là.
Ceux qui souhaitent aller du centre-ville de Québec à leur BBQ à Lévis en F150 pis en 20 minutes vont accuser la CAQ de renier ses promesses. Et que c’est tout un virage dans les shorts pour Bernard Drainville et son « lâchez-moi avec les GES ». D’autres salueront la décision des autorités de prioriser le transport en commun… et de réaliser par le fait même que le problème depuis le début, c’était les chars.
François Legault dira que « la situation a beaucoup changé » et qu’il faut parfois reculer pour mieux sauter. Moi, je dis que la situation va encore changer alors tant qu’à reculer, j’irais plus loin : en ramenant les bateaux à aubes! En 1828, bien avant les ponts pis les chars, c’est ainsi qu’on traversait le fleuve. 200 ans plus tard, ce serait très drôle qu’on y revienne.