Avec cette série, intitulée « Diffraction », on aperçoit des symboles du centre-ville comme le 1555 Marché public ou le plafonnier urbain qui miroitent dans les vitrines des commerces. Captivé par cet effet, autant que par les couleurs qui en ressortaient, François Larivière s’est laissé porter par les réflexions qui bordaient sa route, sur la rue des Cascades.
« Plusieurs personnes pensaient que ça avait été fait dans Photoshop, mais ce qu’on voit c’est vraiment ce qui se passe dans la photo », assure le photographe.
Au-delà de l’esthétisme, une « double réflexion sociétale entourant la problématique d’un centre-ville en mutation » a par la suite émané des clichés, peut-on lire dans le cartel qui présente l’œuvre. La plupart des commerces qui ont croisé sa route avaient déjà terminé leur journée et leurs portes étaient fermées à la clientèle. Puis la rue des Cascades, dont c’était l’une des premières journées piétonnes, était complètement déserte.
« Je rêvais de faire des photos de la rue piétonne avec plein de monde, mais il n’y avait personne, dit-il en parlant de l’affectation qui l’amenait au centre-ville au départ. J’étais sûr qu’il allait y avoir des gens. J’attendais, je me disais qu’il allait finir par en avoir. » Mais les gens ne sont jamais arrivés.
Le photographe s’étonne d’ailleurs de constater le peu d’enthousiasme envers le centre-ville malgré la beauté qu’on y retrouve, une réalité qui a transcendé sa lentille ce soir-là.
Il s’agit pour lui d’une troisième exposition de ses photos à la galerie 1855. Les deux précédentes allaient dans une tout autre direction, dont l’une avec des photos en noir et blanc.
« Je le fais pour m’amuser. Le fait de pouvoir faire n’importe quoi et de ne pas être dans un cadre, c’est de la créativité pure. Je le fais pour le plaisir de faire de la photo. »