30 juillet 2020 - 13:46
Reflets du centre-ville, dans la lentille de notre photographe
Par: Maxime Prévost Durand
Notre photographe François Larivière a capté des symboles du centre-ville reflétant dans les vitrines des commerçants à la tombée du jour, des clichés qu’il expose au 1855, exposition collective. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Notre photographe François Larivière a capté des symboles du centre-ville reflétant dans les vitrines des commerçants à la tombée du jour, des clichés qu’il expose au 1855, exposition collective. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Un mandat à notre photographe François Larivière s’est transformé en véritable inspiration artistique. Errant dans les rues du centre-ville de Saint-Hyacinthe, un bon soir d’été, pour prendre des photos de la rue piétonne, il s’est surpris à trouver à travers les vitrines des commerçants des reflets du centre-ville. Appareil en main, il en a ressorti différents clichés, captés au coucher du soleil, qu’il présente dans le cadre de l’exposition estivale de la galerie 1855, exposition collective.

Avec cette série, intitulée « Diffraction », on aperçoit des symboles du centre-ville comme le 1555 Marché public ou le plafonnier urbain qui miroitent dans les vitrines des commerces. Captivé par cet effet, autant que par les couleurs qui en ressortaient, François Larivière s’est laissé porter par les réflexions qui bordaient sa route, sur la rue des Cascades.

« Plusieurs personnes pensaient que ça avait été fait dans Photoshop, mais ce qu’on voit c’est vraiment ce qui se passe dans la photo », assure le photographe.

Au-delà de l’esthétisme, une « double réflexion sociétale entourant la problématique d’un centre-ville en mutation » a par la suite émané des clichés, peut-on lire dans le cartel qui présente l’œuvre. La plupart des commerces qui ont croisé sa route avaient déjà terminé leur journée et leurs portes étaient fermées à la clientèle. Puis la rue des Cascades, dont c’était l’une des premières journées piétonnes, était complètement déserte.

« Je rêvais de faire des photos de la rue piétonne avec plein de monde, mais il n’y avait personne, dit-il en parlant de l’affectation qui l’amenait au centre-ville au départ. J’étais sûr qu’il allait y avoir des gens. J’attendais, je me disais qu’il allait finir par en avoir. » Mais les gens ne sont jamais arrivés.

Le photographe s’étonne d’ailleurs de constater le peu d’enthousiasme envers le centre-ville malgré la beauté qu’on y retrouve, une réalité qui a transcendé sa lentille ce soir-là.

Il s’agit pour lui d’une troisième exposition de ses photos à la galerie 1855. Les deux précédentes allaient dans une tout autre direction, dont l’une avec des photos en noir et blanc.

« Je le fais pour m’amuser. Le fait de pouvoir faire n’importe quoi et de ne pas être dans un cadre, c’est de la créativité pure. Je le fais pour le plaisir de faire de la photo. »

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