27 avril 2023 - 07:00
Ville de Saint-Hyacinthe
Refonte des périodes de questions
Par: Sarah-Eve Charland
Les élus présenteront en nouvel encadrement des périodes de questions d’ici quelques mois. Photothèque | Le Courrier ©

Les élus présenteront en nouvel encadrement des périodes de questions d’ici quelques mois. Photothèque | Le Courrier ©

Après les dérapages qui se sont déroulés à la séance du conseil du 3 avril, le conseil municipal de la Ville de Saint-Hyacinthe a annoncé une refonte des règlements et du déroulement des séances publiques afin d’améliorer la participation citoyenne.

« J’aimerais revenir sur la dernière séance du conseil durant laquelle il a été question de décorum et de règles applicables durant la séance. Bien qu’aucune entrave n’ait été observée, nous sommes conscients, comme conseil, que les règles doivent évoluer en adéquation avec nos mœurs et nos valeurs de société. Je vous annonce donc qu’un exercice de révision de nos règles de régie interne est en cours afin de prendre le temps de réfléchir à nos pratiques et aux ajustements qui pourraient être apportés. Cela se fera lors d’une présentation en séance publique ce printemps », a affirmé le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, en lançant la séance du conseil du 17 avril.

Une deuxième période de questions à la fin de la séance et la possibilité de poser deux questions par citoyen sont des suggestions sur la table. Le règlement qui encadre la période de questions de 30 minutes est en vigueur depuis 2002. L’objectif est de permettre aux citoyens de mieux s’exprimer sans traiter chaque situation à la pièce, indique-t-on. D’ailleurs, il y a autant de méthodes différentes que de conseils municipaux. Pour l’exercice, M. Beauregard s’est inspiré de ce qui se fait ailleurs.

« J’ai décidé de prendre connaissance du règlement. Je l’ai appliqué comme je l’ai appris. J’ai vécu les conseils municipaux pendant 12 ans. Après lecture et annotation, on est venus à la conclusion qu’il faut le revoir. […] On est là pour répondre à nos citoyens et citoyennes. Le but n’est pas de les museler et de les empêcher de poser des questions. On est là pour donner des informations, mais ce n’est pas un débat. C’est une période de questions. »

Rappelons qu’à la séance du conseil du 3 avril, le maire avait dévié une question de la cheffe de Saint-Hyacinthe unie pour remettre en question la transparence de ce parti politique. La période de questions s’était transformée en débat où le décorum a été mis à mal. Des représentants de Saint-Hyacinthe unie avaient manifesté leur déception et avaient partagé des craintes sur l’accueil des citoyens aux séances publiques.

Le coprésident de Saint-Hyacinthe unie, Marc Bisaillon, salue l’annonce. « C’est une façon élégante de s’excuser. On accueille favorablement cette révision. On est heureux d’apprendre qu’il y aura une meilleure participation citoyenne. C’est une bonne idée d’ajouter une période de questions à la fin de la séance. Il y aura peut-être plus de personnes qui vont rester jusqu’à la fin des séances. Il y a de bonnes pistes de solutions, quoique les séances plénières ne seront toujours pas publiques. »

Séances plénières publiques?

À la séance du conseil, la cheffe de Saint-Hyacinthe unie, Marijo Demers, a questionné le maire sur la possibilité de rendre publiques certaines portions de certaines séances plénières. « À mon arrivée, j’ai proposé cette manière de faire. Jusqu’à présent, le conseil a toujours refusé », a-t-il répondu.

Le conseiller municipal du quartier La Providence, Bernard Barré, a renchéri. « Quand je suis arrivé en poste en 1988, une des premières demandes que j’ai faite publiquement, c’est que les plénières se fassent publiquement parce que les décisions se prennent là. […] Chaque décennie, je reviens là-dessus. Je réitère ma demande. J’espère qu’on pourra en discuter. »

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