Le 29 mai, au palais de justice de Saint-Hyacinthe, il a plaidé coupable à une accusation de possession de matériel obscène, soit de la nudité infantile non considérée comme de la pornographie juvénile, car cette dernière implique l’acte sexuel. Il a reçu une peine suspendue de 122 jours de prison étant donné qu’après son arrestation, le 8 juin 2020, il était demeuré détenu pendant trois mois.

Ce n’est qu’en septembre de la même année qu’il avait pu retrouver sa liberté. Sauvé s’est néanmoins engagé à respecter des conditions relatives à l’utilisation d’Internet et à l’accession à du matériel contenant de la nudité infantile.

Le 16 mai, Sauvé a par ailleurs été acquitté de quatre chefs d’accusation d’incitation à des contacts sexuels sur une mineure et de harcèlement entre 2012 et 2014. Ces acquittements sont toutefois conditionnels au respect de diverses conditions, dont garder la paix pendant un an. Il ne doit pas non plus communiquer avec la victime alléguée ni avec des membres de sa famille.

Il ne doit pas se trouver dans les lieux que fréquentent les jeunes, comme un parc public, une zone publique avec possibilité de baignade, une garderie, une cour d’école ou un terrain de jeux, sauf en présence de sa conjointe. Il lui est aussi interdit d’occuper un emploi ou d’effectuer un travail bénévole qui implique de développer une relation de confiance ou d’autorité envers des personnes de moins de 16 ans.

L’automne dernier, on se souviendra que Sauvé avait également plaidé coupable à des accusations de possession de stupéfiants. Sa sentence avait aussi été suspendue. Il ne reste donc plus qu’un dossier d’agression sexuelle encore actif.

Les requêtes préliminaires dans cette affaire, soit les représentations en vue du procès, viennent d’être complétées et le procès comme tel débutera le 19 juin pour une durée prévue de quatre jours.

Rappelons que le 8 juin 2020, alors qu’il travaillait depuis neuf ans à l’Auberge du cœur Le Baluchon de Saint-Hyacinthe, Réjean Sauvé avait été arrêté relativement à des accusations pour agression sexuelle et trafic de stupéfiants.

Le mandat d’arrestation ne concernait à ce moment qu’une affaire d’agression sexuelle sur une jeune femme survenue entre 2017 et 2019. La perquisition faite à son domicile avait permis aux policiers de trouver 3300 comprimés de stupéfiants et quelques grammes de cannabis, amenant les autorités à ajouter des accusations de possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic. Les policiers avaient aussi saisi du matériel informatique.

Les deux chefs d’accusation de possession de pornographie juvénile et d’incitation à des contacts sexuels s’étaient ajoutés en juillet 2020.