Basé à Saint-Hyacinthe, ACFA est un organisme à but non lucratif qui a pour mission d’offrir des services psychosociaux de première ligne favorisant l’amélioration du bien-être des familles agricoles sur tout le territoire du Québec.
René Beauregard a un agenda bien rempli. Maire de la Municipalité de Saint- Joachim-de-Shefford depuis 2005, il a été élu préfet suppléant de la MRC La Haute-Yamaska en novembre dernier.
« J’ai eu une grande période de réflexion. J’ai pensé à ce que je voulais et j’en suis venu à la conclusion qu’il était temps pour moi de passer le flambeau. J’ai décidé de me consacrer à mon poste de maire et de préfet suppléant. Ce n’est pas possible d’occuper plusieurs emplois à temps partiel et d’être à son meilleur pour chacun. C’est un organisme qui me tient à cœur, je pars avec un pincement au cœur », explique M. Beauregard. Le poste est à pourvoir et son successeur n’est pas encore connu.
Un parcours bien remarquable
Ayant été lui-même producteur agricole dans une ferme porcine pendant une vingtaine d’années, il a été interpellé par les valeurs de l’organisme lorsqu’il a vu l’offre d’emploi en 2016.
« Je connaissais bien l’organisme et j’y avais déjà fait du bénévolat. Je me suis dit qu’avec mon bagage, je pourrais faire ma part dans le monde agricole. J’avais les compétences et les valeurs pour aider les agriculteurs. Mon objectif était de faire connaître ACFA à la grandeur du Québec », indique René Beauregard.
Au départ, l’organisme ne couvrait que la Montérégie. Aujourd’hui, le service dessert neuf régions administratives, soit Bas-Saint-Laurent, Capitale-Nationale, Côte-Nord, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Gaspésie–Les Îles-de-la-Madeleine, Mauricie, Montérégie et Saguenay–Lac-Saint-Jean.
M. Beauregard est allé chercher du financement afin d’assurer la stabilité du service dans plusieurs régions. Le nombre d’employés a augmenté, passant de trois à plus d’une quinzaine.
« L’une des choses dont je suis le plus fier est qu’on a su adapter le service aux agriculteurs. Avant, il y avait un dilemme puisque les agriculteurs ne se reconnaissaient pas dans les services disponibles. Nous avons apporté l’aide nécessaire pour chaque besoin spécifique. Grâce à ça, nous avons réussi à approcher la clientèle masculine, qui était plus difficile à rejoindre. Plus de 1200 producteurs agricoles à travers le Québec sont venus chercher de l’aide pour la première fois dans les dernières années », indique M. Beauregard.
devoir accompli
René Beauregard quitte l’organisme avec le sentiment du devoir accompli.
« Chaque décision que j’ai prise, je l’ai fait en pensant aux producteurs agricoles et à la continuité de l’organisme. Le succès de l’organisation passe par le travail impeccable des intervenants sur le terrain. Les deux dernières années ont été très difficiles. Il y a eu moins d’interventions sur le terrain, mais nous avons fait connaître nos services par les réseaux agricoles et magazines. Nous avons également fait des vidéoconférences. Nous avons accompli du beau travail », conclut-il .