Le conseiller Poirier a indiqué avoir reçu des mises en demeure de la directrice générale, Josée Vendette, et de la mairesse qui ont ensuite été transmises à la Commission municipale du Québec (CMQ). « Le 11 juillet, j’ai reçu deux mises en demeure provenant de la Municipalité de Sainte-Marie-Madeleine. L’une d’elles est signée par la directrice générale et l’autre par la mairesse. Ces courriels sont maintenant connus par la CMQ pour fin d’analyse. De ce fait, je n’ai pas d’autre choix que de me dissocier de l’Équipe Ginette Gauvin », a-t-il révélé en pleine séance du conseil.
« Depuis un bon moment, M. Poirier faisait cavalier seul. Il prenait des initiatives et procédait à des actions sans nous revenir. Ce qu’il faisait n’était pas mandaté par notre équipe. […] Je suis assez contente qu’il ait pris cette décision. Je suis satisfaite et soulagée. Je ne voulais pas que ses initiatives et ses actions rebondissent sur toute l’équipe », a commenté Ginette Gauvin, mairesse de Sainte-Marie-Madeleine.
« Pour les mises en demeure, je ne peux pas parler de leur contenu en raison de la confidentialité du dossier. À ce stade, tout ce que je peux dire, c’est que le code de déontologie n’a pas été respecté », a relevé Mme Gauvin.
Elle ajoute que l’élu a de la difficulté à accepter que ses idées ne fassent pas toujours l’unanimité et à se rallier à la majorité des votes. « C’est ni plus ni moins ce que vivent la plupart des élus municipaux au sein de leur conseil municipal. À Sainte-Marie Madeleine, ce n’est ni pire ni mieux qu’ailleurs. »
Ginette Gauvin assure que des discussions avec M. Poirier ont eu lieu avant de parvenir à cette annonce, mais elles se sont avérées stériles. « Il n’a pas suivi les conseils qu’on lui a donnés. Il avait son idée en tête et ne voulait pas changer. »
René Poirier est conseiller municipal depuis 2017 et a été réélu en 2021. Mme Gauvin explique que les prémices du conflit sont assez récentes. « Cela fait environ six mois qu’il travaille seul, à l’écart. Je peux vous dire qu’il avait de la difficulté à se rallier aux décisions qu’on prend en conseil municipal, même si elles sont majoritaires. C’est également une question de loyauté envers l’équipe et les employés municipaux qui est remise en question. »
Au moment de mettre sous presse, M. Poirier n’avait pas répondu à notre demande d’entrevue.