La prochaine élection aura en quelque sorte des airs de revanche pour M. Vincelette, qui n’avait échappé la victoire que d’un petit point de pourcentage en 2015 face à la néodémocrate Brigitte Sansoucy. « Je suis encore capable de les compter », a-t-il dit en parlant des quelques centaines de votes qui ont fait la différence. Cette fois, il entre dans la course avec une équipe plus nombreuse et plus forte, un élément qui pourrait jouer en sa faveur par rapport à l’élection précédente, a-t-il identifié. Il a aussi fixé son objectif de financement à 40 000 $, soit presque trois fois plus que ce qu’il avait récolté en vue de sa dernière campagne.
René Vincelette se fera « un devoir et un honneur » de défendre le bilan de Justin Trudeau, a-t-il affirmé. Questionné par LE COURRIER à savoir s’il anticipait une campagne défensive étant donné qu’il représente le parti actuellement au pouvoir, le candidat a plutôt évoqué le proverbe voulant que « la meilleure défense, c’est l’offensive ». Il a aussi prévenu qu’il n’entend pas se laisser « bousculer » par ses adversaires, alors qu’il a peut-être adopté un ton « un peu trop gentil, un peu trop bon garçon » en 2015, a-t-il lui-même reconnu.
Le libéral a néanmoins insisté pour « débattre dans le respect » pendant la campagne à venir. Face aux critiques du gouvernement Trudeau, il appelle à « changer de disque » alors qu’il souhaite plutôt « amener du positivisme » dans le climat politique. M. Vincelette se décrit ainsi comme « partisan d’un meilleur vivre ensemble » en opposition à des adversaires qui « préconisent la division ».
Les appuis
Pour l’appuyer, Jean-Claude Poissant, secrétaire parlementaire de la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire et député de La Prairie, a affirmé être joint fréquemment par M. Vincelette pour s’enquérir du sort des producteurs agricoles. « Il travaille vraiment pour les gens d’ici », a-t-il assuré.
La ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie, Mélanie Joly, a aussi pris la parole pour appuyer le candidat local et donner un avant-goût du ton de la prochaine campagne libérale. Identifiant l’austérité, l’environnement et les droits des femmes comme les trois grands enjeux de la prochaine élection, elle a accusé les conservateurs de vouloir « reculer » sur ces dossiers alors que son gouvernement entend « continuer de progresser ». Dans un plaidoyer en faveur de la ruralité, Mme Joly a aussi promis qu’un gouvernement libéral va « défendre toutes les régions », ajoutant qu’il y a « trop longtemps que Saint-Hyacinthe est dans l’opposition ».
Quelques campagnes derrière la cravate
René Vincelette est vice-président aux ressources humaines au Groupe Lacasse, à Saint-Pie, et est notamment impliqué à la Commission du développement économique et entrepreneurial de la MRC des Maskoutains et au conseil d’administration du Cégep de Saint-Hyacinthe, qu’il préside. Il s’est aussi déjà présenté dans la circonscription sous la bannière conservatrice en 2008.
En plus de M. Vincelette, trois autres candidats sont officiellement en lice pour les prochaines élections fédérales dans notre circonscription. Il s’agit de la députée sortante Brigitte Sansoucy (NPD), du conseiller municipal Bernard Barré (PCC) et de l’essayiste et chroniqueur Simon-Pierre Savard-Tremblay (BQ). On attend toujours de voir si des candidats d’autres partis se manifesteront, par exemple du Parti vert du Canada.