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rosse nouvelle en ce début d’année : le propriétaire de l’Hôtel des Seigneurs et du centre des congrès de Saint-Hyacinthe a obtenu un permis de démolition. Il se propose de raser le site d’ici l’été et tourne le dos à l’hôtellerie et aux congrès pour se concentrer sur ce qu’il connaît le mieux, les bureaux et les commerces.
Pour un rebondissement, en voilà tout un. Avec un R majuscule.
Une grosse nouvelle donc, il va s’en dire. Invité à la commenter, le maire Claude Corbeil a pourtant refusé de la qualifier de bonne ou de mauvaise nouvelle. Pour son bénéfice et le vôtre, nous allons répondre à sa place : il s’agit d’une excellente nouvelle.
On s’entend, le maire a toujours affiché sa préférence pour une relance rapide de l’Hôtel des Seigneurs et du centre de congrès. Cette option était son plan A.
Mais de toute évidence, cette option n’était plus envisageable depuis une bonne année déjà. Faut-il rappeler que deux propriétaires ont été incapables de s’entendre avec les employés et que l’accréditation syndicale colle aux immeubles comme la misère sur le pauvre monde, empêchant toute relance sans l’accord syndical.
L’actuel propriétaire, Marc Bibeau, a fini par se rendre à l’évidence que sa seule possibilité de rentabiliser son investissement était de mettre une croix définitive sur les activités hôtelières. Cette décision a le grand avantage de clarifier une fois pour toutes la suite des choses. Elle ouvre toute grande la porte à la mise en oeuvre d’un plan B pour la relance du tourisme d’affaires. Maintenant qu��elle connaît les intentions de M. Bibeau, la Ville de Saint-Hyacinthe a le chemin libre pour convaincre un autre promoteur d’investir avec elle dans la construction d’un nouvel hôtel de 200 chambres et d’un centre de congrès. Les autorités municipales ont déjà réservé 10 M$ pour un tel projet. Nul doute que le spectre d’une réouverture possible de l’Hôtel des Seigneurs et du centre de congrès ne seront plus un facteur pouvant refroidir les ardeurs de la concurrence et des banquiers. La Ville devrait d’ailleurs saisir la balle au bond et amorcer sans attendre le changement de zonage de l’ancien complexe hôtelier pour interdire définitivement les activités hôtelières et de congrès sur ce site.