Le ministère de l’Environnement s’est engagé à investir 25 000 $ par an jusqu’en 2027 dans des projets visant à améliorer l’habitat des poissons.
Encore cette année, la Ville endossera tous les coûts liés à l’aménagement végétal de la bande riveraine, jusqu’à concurrence de 3500 $ par terrain, moyennant une contribution symbolique du propriétaire riverain de 50 $. Le programme prévoit un service clés en main incluant une rencontre sur le terrain, l’élaboration d’un plan d’aménagement ainsi que la réalisation des travaux d’aménagement et des suivis sur une séquence de 1, 3 et 5 ans. L’organisme Nature-Action Québec est mandaté pour effectuer la réalisation des aménagements.
Ce programme cible les rives de la rivière Yamaska à l’intérieur du périmètre urbain, plus précisément dans les secteurs d’intervention prioritaire déterminés. Tous les usages sont considérés, soit résidentiels, commerciaux et industriels.
En plus de remplir l’engagement de la Ville envers le Ministère, un tel programme de subvention contribuera à réaliser, par la même occasion, une action et plusieurs objectifs du Plan de développement durable 2021-2025.
Changer les perceptions
« L’un des plus grands obstacles à la végétalisation de nos bandes riveraines en zone urbaine est notre propension à favoriser une pelouse courte et uniforme ainsi que de percevoir à tort certaines herbes comme étant une nuisance, même si ce n’est pas le cas. La pelouse ne procure pas les bienfaits des aménagements plus naturels. D’ailleurs, nous encourageons tous les propriétaires de terrain près d’une bande riveraine, qu’ils soient admissibles à cette subvention ou non, à adopter de bonnes pratiques d’entretien. Pour commencer, selon la réglementation en vigueur, votre rive doit faire place, selon la pente de votre talus, à une bande de protection riveraine d’une largeur minimale de 10 ou 15 mètres laissée à l’état naturel. Ensuite, bien que la réglementation ne l’y oblige pas, il est préférable de planter ou de semer des plantes indigènes et adaptées à la bande riveraine plutôt que de laisser la végétation s’implanter d’elle-même afin de réduire les espèces indésirables. Une bande riveraine bien végétalisée devrait être composée de plantes herbacées, d’arbustes et d’arbres afin de jouer adéquatement son rôle de transition protectrice entre les milieux aquatiques et terrestres », a expliqué Julie Gagnon, cheffe de la division environnement au Service de l’urbanisme et de l’environnement à la Ville de Saint-Hyacinthe.
Elle a aussi mentionné qu’en adoptant ces bonnes pratiques, la bande riveraine aura de nombreux bienfaits sur l’environnement :
• Stabilisation des talus et réduction des effets de l’érosion;
• Meilleure gestion du ruissellement : lors de pluies intenses, le simple gazon ne parvient pas à capter toute l’eau et elle ne s’infiltre pas, mais glisse en surface;
• Meilleure captation des sédiments;
• Réduction de la température de l’eau, amélioration des habitats pour les poissons et autres espèces aquatiques;
• Filtration des nutriments : réduction et prévention des algues bleu vert;
• Augmentation de la biodiversité végétale et faunique;
• Meilleure qualité de l’eau pour les activités nautiques.
Pour vérifier si vous êtes admissible afin de bénéficier d’un aménagement écologique réalisé par des experts, communiquez avec Lysiane Chagnon Fontaine, technicienne en environnement au Service de l’urbanisme et de l’environnement de la Ville de Saint-Hyacinthe par courrier à lysiane.chagnon-fontaine@ st-hyacinthe.ca ou par téléphone au 450 778.8300, poste 8607.