21 mars 2024 - 03:00
Rétro bouleau dodo
Par: Christian Vanasse
Christian Willie Vanasse

Christian Willie Vanasse


Je vous rassure tout de suite, vous avez encore le droit de tout dire. Actuellement, des gens prétendent que : « On peut pu rien dire! La preuve, Guillaume Lemay-Thivierge! » Je réponds, hé bien non, on a encore le droit de tout dire, la preuve : Guillaume Lemay-Thivierge.

Il a le droit de faire une blague, le public a le droit de ne pas la rire. C’est une des lois implacables du showbiz. Si tu choisis de faire une joke de niveau Claude Blanchard sur Instagram aujourd’hui, attends-toi pas aux mêmes applaudissements qu’au Casa Loma dans les années 50.

T’as toujours le droit de le faire, mais comme le dit une autre loi du showbiz tout aussi implacable : « Si ça hue, on t’évacue. Pis surtout, refais-le pu! » Sinon, tu vas perdre ton boulot.

C’est la grosse différence avec les années 50. Aujourd’hui, y a des conséquences à tes actes. Oui, tu peux encore faire ces jokes-là, mais ça se peut aussi que les gens te critiquent, te huent et que tes employeurs n’en soient pas heureux. Ça nous rappelle surtout qu’être une vedette, c’est pas un droit, c’est un privilège qui, comme le consentement, peut être retiré en tout temps.

Mais ça rappelle surtout que des fois, dans vie, c’est pas la faute du gouvernement, de la société ou des méchants wokes. Des fois, c’est juste toi qui fais des mauvais choix.

Mais je vous rassure, vous avez encore le droit de tout dire. La preuve : Guillaume Lemay-Thivierge. Et tous ces commentaires autour du Bouleaugate, plus racistes et violents que la blague d’origine. Comme si ça avait réveillé quelque chose de très laid qui attendait dans l’ombre de se manifester.

Voilà pourquoi on choisit de ne plus faire ces blagues. Parce qu’elles ouvrent sur un portail de haine.

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