11 février 2021 - 15:08
Judo
Retrouver l’étincelle, même avec une compétition virtuelle
Par: Maxime Prévost Durand
Cinq athlètes du Club de judo de Saint-Hyacinthe ont participé au Challenge Judo Fit, un rendez-vous virtuel qui leur permettait de rivaliser avec des athlètes d’autres clubs à travers des défis d’entraînement. Sur la photo, on aperçoit à droite Alyssa Bellavance avant son épreuve. Photo capture d’écran

Cinq athlètes du Club de judo de Saint-Hyacinthe ont participé au Challenge Judo Fit, un rendez-vous virtuel qui leur permettait de rivaliser avec des athlètes d’autres clubs à travers des défis d’entraînement. Sur la photo, on aperçoit à droite Alyssa Bellavance avant son épreuve. Photo capture d’écran

À défaut de pouvoir organiser des compétitions traditionnelles, Judo Québec a tenu récemment le Challenge Judo Fit, un rendez-vous virtuel permettant aux jeunes d’une quinzaine de clubs, dont celui de Saint-Hyacinthe, de s’affronter dans des défis d’entraînement. Une initiative qui a fait du bien à ces jeunes, qui ont été privés de leur sport depuis des mois.

« J’ai vu l’étincelle dans leurs yeux. Même si [la compétition], c’était de faire un geste répétitif, il y avait un but de gagner », mentionne l’entraîneur du Club de judo de Saint-Hyacinthe, Louis Graveline, en entrevue avec LE COURRIER.

Pour ce rendez-vous, 14 équipes de cinq judokas étaient formées. Elles s’affrontaient ensuite dans une série de défis. Chacun chez soi, les athlètes étaient filmés en direct sur Zoom et devaient réaliser des « exercices d’essoufflement et de précision » alliant des techniques de judo et des gestes d’entraînement dont ils devaient faire le plus grand nombre de répétitions en 90 secondes.

L’équipe du Club de judo de Saint-Hyacinthe était composée d’athlètes du programme sport-études, soit Faniry Andriamanana, Alyssa Bellavance, Léo Leduc, Akim Morin et Genesis-Helena Silva Brullemas.

Habitués d’affronter fréquemment les mêmes adversaires dans leur catégorie de poids et d’âge, les athlètes avaient ici une occasion de rivaliser avec de nouveaux judokas puisque la catégorie n’avait pas d’importance dans ce contexte.

Le quintette maskoutain s’est frayé un chemin jusqu’à la ronde quart de finale du Challenge Judo Fit, avant d’être éliminé par une équipe du Club de judo Seikidokan. Nos représentants avaient lancé la compétition en remportant deux de leurs trois premières confrontations.

Qu’importe le résultat, l’expérience aura été bénéfique pour ces jeunes, dont la saison de compétition a été annulée en raison de la pandémie.

« C’était un cadeau du ciel pour nos jeunes, ça les a excités et ça leur a donné une façon de compétitionner. Judo Québec doit faire une autre compétition du même genre prochainement et on va y participer », a assuré Louis Graveline, dont c’est la 50e saison comme entraîneur de judo.

En raison des restrictions sanitaires en vigueur, seuls les athlètes du sport-études peuvent continuer à s’entraîner depuis l’automne, mais avec des restrictions sanitaires importantes qui ne permettent pas de pratiquer les situations de combat.

« Faire du judo sans contact, ça devient plate à un moment donné », reconnaît le vétéran entraîneur, en évoquant une motivation ambivalente de ses athlètes, ce qui est tout à fait légitime dans les circonstances. La compétition virtuelle aura eu pour effet de leur offrir un objectif et de leur redonner le goût à s’entraîner.

« Il y a même des exercices du Challenge qu’on a ajoutés à notre programme d’entraînement », souligne M. Graveline.

Par contre, en plus de voir les entraînements être affectés par la pandémie depuis plusieurs mois, Louis Graveline appréhende une autre problématique dans les mois à venir, soit celle du recrutement, plus particulièrement au niveau du programme sport-études.

« On n’a pas de contact avec les jeunes du primaire pour les amener dans le sport-études », déplore l’entraîneur, qui craint de ne pas pouvoir trouver une relève en vue de la prochaine rentrée scolaire.

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