La table était mise pour un affrontement épique, mardi soir, au conseil municipal de Saint-Hyacinthe.
Après avoir affirmé en entrevue au COURRIER que ses collègues du comité de démolition avaient dormi au gaz dans l’analyse du dossier de démolition de la E.T. Corset, puis après avoir maladroitement tenté d’atténuer ses propos, il était permis de croire que le conseiller David Bousquet s’exposait à de cinglantes répliques.
Plusieurs attendaient donc avec impatience cette assemblée publique pour savoir si le conseiller allait se faire remettre à sa place lors de la période d’intervention réservée aux élus. En langage de hockey, on aurait suggéré aux gens d’arriver tôt, dès le début de la période d’échauffement, pour ne rien manquer du spectacle.
Mais comme c’est souvent le cas au hockey, c’est lorsque l’on s’attend à des étincelles ou du brasse-camarade que rien n’arrive, ou encore si peu.
Le conseiller Bernard Barré, lui qui était directement visé par le commentaire de M. Bousquet, et qui n’est certes pas dans son cercle d’amis, a étonné en demeurant impassible et silencieux quand son tour est venu. Le tout premier.
Sa collègue Sylvie Adam s’est pour sa part levée pour réaffirmer que le comité avait agi de bonne foi, avec les informations disponibles. Le conseiller Jacques Denis a lui aussi défendu son travail, tout en affichant une rage à peine contenue à l’endroit de David Bousquet. Visiblement mal à l’aise, le conseiller Bousquet s’est ravalé en indiquant qu’il avait présenté ses excuses à ses collègues et qu’il n’avait pas l’intention d’en rajouter.
On devine qu’il y a sans doute eu un peu plus d’action et de commentaires incisifs lors du comité plénier de la semaine dernière, à l’abri des regards.
C’est là que nos élus ont la mauvaise habitude de parler des vraies affaires.
Dans le cas qui nous intéresse, l’important n’est pas tant de savoir qui a dormi au gaz ou pas, mais si l’immeuble de l’E.T. Corset peu et mérite d’être préservé. Quelle est sa véritable valeur patrimoniale et son état actuel?Nous aimerions aussi savoir combien de conseillers se sont donné la peine de se rendre sur place pour apprécier l’état de l’immeuble. Tous les membres du comité de démolition se sont-ils donné la peine de le faire?
Nous aimerions aussi savoir combien de conseillers se sont donné la peine de se rendre sur place pour apprécier l’état de l’immeuble. Tous les membres du comité de démolition se sont-ils donné la peine de le faire?