En date du 21 juillet, le directeur général de GoXpo et de la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe, David Messier, se disait optimiste que les visiteurs soient au rendez-vous à moins que dame Nature ne vienne gâcher la fête.
Le nombre de passeports vendus pour les 10 jours de l’événement était plus élevé qu’au même moment l’année précédente. Toutefois, pour les forfaits famille et les billets individuels, qui sont les plus gros vendeurs, il était difficile de faire des prédictions puisqu’ils sont achetés à la dernière minute principalement en ligne.
« Les gens décident de leurs activités en fonction de la météo. En 2019, 85 % des visiteurs achetaient leurs billets à la porte et maintenant, c’est 75 % qui le font en ligne », a expliqué M. Messier.
D’ailleurs, afin d’être parés à toute éventualité climatique, lui et son équipe ont commencé en 2022 à vouloir maximiser les quatre pavillons climatisés et principalement le Centre BMO.
« L’an passé, un tiers de ce bâtiment était utilisé pour des activités intérieures comme le parcours de ninja warrior, la cuisine des petits et les jeux d’évasion. Cette année, il sera occupé à 75 %, notamment avec l’ajout du volet du patrimoine agricole et de la restauration. L’autre 25 % sert à de l’entreposage, mais notre objectif est de l’utiliser à 100 % », a mentionné le directeur général.
En raison de ce changement, environ 50 % des activités peuvent se faire à l’extérieur et la même proportion à l’extérieur. Des heures précises sont aussi ciblées pour certaines activités pour permettre aux familles de planifier leur journée et d’alterner entre l’intérieur et l’extérieur. Une zone de pique-nique est aussi installée à l’ombre et les zones de rafraîchissement sont présentes en plus grand nombre. Dans le futur, les organisateurs désirent aussi rendre l’événement encore plus écoresponsable.
La famille et l’agriculture d’abord
Avec la fin de la pandémie, ayant vu le succès des éditions 2020 et 2021 axées sur la famille et l’agriculture, les organisateurs ont décidé de recentrer l’événement sur ces deux volets. Ils reviennent ainsi à leur clientèle cible, soit les familles ayant des enfants de 3 à 12 ans.
En période d’inflation, les familles s’attendent toutefois à en avoir pour leur argent. « Les attentes sont plus élevées. Nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous ne tenons plus rien pour acquis même si l’Expo se porte bien. Nous devons l’améliorer pendant qu’elle est encore populaire », a déclaré David Messier.
Pour ce qui est de la clientèle plus présente en soirée et de l’offre musicale, il a été décidé cette année que le budget habituel serait consacré à plusieurs artistes moins connus plutôt qu’à une grosse tête d’affiche. Les prestations s’étalent aussi tout au long de la soirée entre 17 h et minuit. « Il y a déjà une offre musicale incroyable dans la région, notamment avec les Beaux mardis de Casimir », a affirmé M. Messier.
Avenir de la scène Sensations et de l’Expo
La démolition de Centre culturel et récréatif de Saint-Hyacinthe prévue en 2024 soulève des questionnements sur l’avenir des événements à la scène Sensations. À cela s’ajoutent les manifestations sur le bien-être animal à l’entrée de l’événement l’an dernier et contre le rodéo il y a quelques années. L’aspect polluant des tires de tracteurs est aussi un enjeu alors que toute la planète lutte contre les changements climatiques.
Néanmoins, le directeur général n’entrevoit pas une fin rapprochée. « Nous voyons encore que c’est populaire. Aussi, ce n’est pas la démolition du Centre culturel qui va faire que ça va s’arrêter du jour au lendemain, car nous avons déjà des estrades mobiles et d’autres scénarios à développer. Par contre, ça va changer beaucoup le visuel », a-t-il affirmé. Une évaluation de l’achalandage est toutefois faite chaque année pour s’assurer de la popularité de ces activités.
Pour ce qui est du site de 415 000 pieds carrés, David Messier a admis qu’il devenait coûteux de le remplir d’activités, notamment en raison de la hausse des coûts de 15 à 50 % des différentes attractions. Le nombre de fournisseurs offrant un même produit est aussi restreint, ce qui empêche la plupart du temps de magasiner. Les subventions gouvernementales ont également diminué.
Selon M. Messier, la démolition du Centre culturel offrira de belles opportunités pour réaménager le site. De plus, plutôt que de réduire la grandeur du site, il est envisagé de réduire le nombre de jours de l’événement dans le futur. Pour ce qui est des heures d’ouverture, une heure a été retranchée le matin en 2022 et une autre en 2023 sans que l’achalandage s’en ressente.
« Les événements de 10 jours se font rares. Les résidents de Saint-Hyacinthe peuvent s’estimer heureux d’avoir l’Expo », a déclaré David Messier.