« Ça n’a pas été une grosse surprise puisque c’est dans l’air depuis un moment les projets de fusion. Nous sommes satisfaits que ni notre territoire, ni celui de Sorel n’aient été démantelés, comme c’est le cas pour d’autres commissions scolaires », a affirmé M. Flibotte.
En fusionnant Saint-Hyacinthe et Sorel-Tracy, la nouvelle commission scolaire, qui devrait voir le jour en 2016, comptera 22 000 élèves dont 15 000 seront en provenance de la CSSH.
Pour M. Flibotte, ce territoire agrandi est une bonne nouvelle, car d’après un rapport gouvernemental, les commissions scolaires regroupant entre 20 000 et 25 000 élèves gagnent en efficience. « Et on ne se le cachera pas, nous courtisions déjà Sorel-Tracy, sachant que les fusions se produiraient sous peu. C’est une commission scolaire avec laquelle nous avons des affinités naturelles, en plus d’avoir déjà collaboré dans le cadre des tables de concertations en Montérégie. C’est rassurant de savoir que de part et d’autre, les commissions scolaires ont développé une cohésion avec leur milieu et que chacune pourra en bénéficier. »
La directrice générale de la CSSH, Caroline Dupré, s’est elle aussi réjouie que le territoire conserve une taille humaine.« Nous sommes conscients que le fait d’agrandir la famille demandera une période d’adaptation et nous obligera à revoir nos façons de faire. Nous voulons le faire en partenariat avec Sorel-Tracy pour ne pas qu’ils aient l’impression que c’est la grosse commission scolaire qui décidera de tout », a-t-elle expliqué.
Les deux dirigeants demeurent toutefois sceptiques quant aux économies qui pourraient être réalisées à court terme par le gouvernement Couillard. « Peut-être qu’à long terme, avec l’attrition ou les départs à la retraite, il y aura des économies à faire, mais pas à court terme, en raison de la sécurité d’emploi », a noté Mme Dupré.
M. Flibotte et Mme Dupré ne croient pas non plus que le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, finisse par réclamer l’abolition des commissions scolaires, malgré son intention de réformer en profondeur la gestion du système d’éducation.
« Il y a un désir de conserver un palier entre le gouvernement et les écoles, a maintenu Richard Flibotte. Même les détraqueurs des commissions scolaires insistent pour dire qu’un palier intermédiaire est nécessaire. »
Un conseil provisoire composé de membres des deux commissions scolaires sera formé et assurera la période de transition entre les mois de juillet 2015 et juin 2016.
Le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, devrait déposer son projet de loi concernant la fusion des commissions scolaires après la période des fêtes.