En 1981, on lui donnait 24 mois à vivre. Quelque 30 ans plus tard, Robert Patenaude est toujours vivant. Très, très vivant.
Urgentologue à l’Hôpital Honoré-Mercier, le Dr Patenaude est aussi auteur, grand athlète, philanthrope et marin. Ses défis sportifs à vélo ou en bateau organisés au profit de l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie de l’Université de Montréal ont généré 1,25 M$ à ce jour. C’est d’ailleurs depuis Londres, où il préparait son départ pour deux courses de voiliers transatlantiques, qu’il a témoigné au Gala des personnalités. « Cette année, je célèbre 30 ans de guérison et j’en profite pour réaliser mes rêves en participant à deux courses transatlantiques d’envergure tout en menant une collecte de fonds », a-t-il raconté. À son diagnostic de leucémie, alors qu’il étudiait en médecine à l’Université de Montréal, on lui avait proposé la greffe de moelle osseuse, un tout nouveau traitement à l’époque. « J’avais une chance sur cinq que ça fonctionne, mais je ne perdais rien à essayer. Je n’avais aucune autre alternative. J’ai passé trois mois isolé dans une chambre. J’avais tapissé les murs de photos de voiliers pour garder le moral. » Trente ans plus tard, il est désormais l’un des plus vieux greffés au Canada. « Je pense qu’on est en dette perpétuelle envers la vie quand ça nous arrive. On a la sensation que la santé est fragile, que la vie passe vite et qu’il faut en profiter. Qu’il ne faut pas toujours remettre ça à plus tard. »Et Robert Patenaude est passé de la parole aux actes. Il a fait du mot « persévérance » sa devise de vie. « Ce mot, il implique de travailler fort et d’aller au bout de ses motivations, a-t-il dit, mais il existe une distinction entre persévérer et s’acharner. L’acharnement, c’est être persévérant sans se soucier de l’expérience passée. »