18 janvier 2024 - 03:00
Rosalie Vaillancourt : d’Enfant roi à MILF
Par: Maxime Prévost Durand
Rosalie Vaillancourt entame ces jours-ci le rodage de son nouveau spectacle, MILF, qu’elle viendra présenter au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 1er février. Photo Pierre-Nicolas Lessard

Rosalie Vaillancourt entame ces jours-ci le rodage de son nouveau spectacle, MILF, qu’elle viendra présenter au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 1er février. Photo Pierre-Nicolas Lessard

« Ça me fait quand même rire de passer d’Enfant roi à MILF. Ça montre que ça a été rough la pandémie », lance à la blague l’humoriste Rosalie Vaillancourt en évoquant le titre de son premier one-woman-show et celui de sa deuxième tournée, qu’elle viendra présenter en rodage au Centre des arts Juliette-Lassonde le jeudi 1er février.

Maintenant dans la trentaine et maman d’une petite fille depuis tout juste deux ans, la Maskoutaine dit se présenter sous un jour plus mature et plus vrai sur scène, même si son humour bon enfant n’est jamais bien loin derrière.

« C’est sûr qu’il y a un côté plus mature [avec ce spectacle], mais il y a aussi un côté de moi qui ne se prend pas trop au sérieux en appelant ça MILF. C’est de l’over confiance en soi et, en même temps, c’est bébé, mais ça me faisait rire. Je pense que je suis un peu trop jeune pour être considérée comme une MILF de toute manière, mais je suis allée voir sur Internet et il avait l’air d’avoir des filles qui avaient à peu près mon âge », dit-elle en riant, en faisant allusion à l’acronyme habituellement réservé aux femmes d’âge mûr qui suscitent le désir chez les plus jeunes que soi.

Avec un titre à la limite du suggestif ou de la grivoiserie, Rosalie Vaillancourt voulait « envoyer un message clair » afin d’éviter toute confusion quant au public pour lequel son spectacle MILF est destiné. Sur le site du Centre des arts Juliette- Lassonde, il y a même une mention « 14 ans et plus ».

« Je ne voulais plus qu’il y ait des enfants à mes spectacles », dit celle qui avait entremêlé les projets jeunesse et grand public lors de sa première tournée.

Ses achats compulsifs sur Internet, son retour à la banlieue et son amour pour son restaurant préféré, « le IKEA », font partie des thèmes qu’elle aborde dans ce nouveau spectacle, énumère-t-elle.

Inévitablement, son rôle de maman teinte aussi ses numéros. « Mais ce n’est pas un spectacle sur la maternité », précise Rosalie.

« J’en parle, de la maternité, mais je parle aussi beaucoup de mon TDAH et de comment quelqu’un qui n’a pas les ressources réagit quand il devient responsable de quelqu’un d’autre », confie-t-elle.

Un numéro fait particulièrement ressortir cet aspect lorsque l’humoriste raconte son premier rendez-vous avec le médecin de famille après son accouchement. « Il me dit qu’il n’y a pas de questions niaiseuses, donc je pars avec toutes les questions que j’ai depuis que je suis enfant. Ça peut être juvénile, mais dans un sens, c’est comme si j’avais été propulsée dans le monde adulte rapidement [avec la naissance de ma fille]. »

D’une certaine façon, on apprend à mieux la connaître dans MILF. La plupart des humoristes profitent de leur premier spectacle pour se présenter, comme le veut la recette au Québec, mais c’est avec ce second spectacle que Rosalie Vaillancourt le fait davantage.

« Un de mes amis qui fait des critiques de spectacle m’a dit : c’est comme si c’était ton premier spectacle. C’est comme si j’avais inversé [l’ordre de ce qu’on fait d’habitude en humour]. Le premier était plus théâtral, tandis que là, je n’ai pas de projecteur, c’est vraiment juste moi avec un micro et je parle aux gens. Ça ressemble un peu plus à ce que j’aime comme humour. J’aime beaucoup l’humour américain, quand ça va plus loin avec des angles intéressants. Je pense que je suis en train de réussir à faire ce que je veux vraiment. »

Après une série de spectacles en rodage en ce début d’année, Rosalie Vaillancourt fera ses premières médiatiques à Montréal et à Québec en avril. Sa tournée MILF repassera assurément à Saint-Hyacinthe plus tard cette année ou en 2025, mais pour l’instant, seule la date du 1er février figure parmi celles qui ont été annoncées.

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