Ce n’est pas de la grande investigation, mais toujours est-il que le Bureau d’enquête du Journal de Montréal a calculé la hausse de salaire que chacun des députés de l’Assemblée nationale recevra avec l’augmentation de 30 % qui vient de passer. Incluant l’allocation de dépenses et de déplacement, mais en excluant le remboursement de certaines dépenses, le traitement du premier ministre François Legault franchira de justesse la somme de 300 000 $.
Et la députée de Saint-Hyacinthe, demandez-vous? Le traitement de Chantal Soucy n’est pas en reste. Celle qui cumule aussi les fonctions de vice-présidente de l’Assemblée nationale verrait son traitement s’établir à près de 215 000 $. C’est tout juste un peu mieux payé que ce que reçoit entre autres le péquiste Paul Saint-Pierre Plamondon à titre de chef du 3e groupe d’opposition et le solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, à titre de chef du 2e groupe d’opposition.
Si vous avez envie de déchirer votre chemise au sujet du salaire des élus à l’Assemblée nationale, je vous rappelle que le Bureau d’enquête (!) du COURRIER a publié le 18 mai un reportage à propos d’une contractuelle du Cégep de Saint-Hyacinthe qui a été embauchée pour un mandat de 15 000 $ qui lui a finalement rapporté plus de 203 000 $ en excluant les taxes, et ce, à peine 10 mois plus tard. En parallèle, au cours de la même période, cette consultante en or avait aussi hérité d’un second mandat de 27 744 $. Quand c’est rendu qu’il est plus payant de gérer les communications d’un collège que d’être députée ou ministre, il y a lieu de s’interroger, non?