25 mai 2017 - 00:00
Ado coupable de complot pour meurtre et viol
Sa peine connue demain
Par: Maxime Prévost Durand
L’adolescent de 14 ans entendra sa peine vendredi matin au Palais de justice de Saint-Hyacinthe.  Photothèque - Le Courrier

L’adolescent de 14 ans entendra sa peine vendredi matin au Palais de justice de Saint-Hyacinthe. Photothèque - Le Courrier

L’adolescent de 14 ans entendra sa peine vendredi matin au Palais de justice de Saint-Hyacinthe.  Photothèque - Le Courrier

L’adolescent de 14 ans entendra sa peine vendredi matin au Palais de justice de Saint-Hyacinthe. Photothèque - Le Courrier

L’adolescent de 14 ans ayant plaidé coupable à des accusations de complot pour meurtre et complot pour viol connaîtra sa peine demain matin, vendredi, au Palais de justice de Saint-Hyacinthe.


Lors des observations sur la peine la semaine dernière, la couronne et la défense ont formulé des suggestions complètement à l’opposé l’une de l’autre. La poursuite a demandé une peine de 18 à 24 mois sous garde en centre jeunesse, tandis que la défense s’est collée aux conclusions du rapport prédécisionnel en proposant une peine de 6 mois à purger chez ses parents, en plus de devoir exécuter 240 heures de travaux communautaires.

Sans attendre le prononcé de sa peine, l’adolescent a entamé mardi une psychothérapie individuelle à l’Institut Philippe-Pinel, axée surtout sur le volet de la sexualité. Il continuera cette thérapie de façon hebdomadaire tant et aussi longtemps que le besoin sera présent.

Vendredi dernier, la nouvelle procureure de la Couronne au dossier, Me Isabelle Desmarais, venue en remplacement de Me Véronique Champagne, a présenté le jeune de 14 ans comme une personne « ayant de la difficulté à avoir de l’empathie pour ses victimes » et « toujours habité par des fantaisies sexuelles inappropriées ». Elle a soutenu qu’un récit explicite « détaillant le viol d’une jeune fille » avait été retrouvé dans la chambre de l’ado au centre jeunesse en mars. Durant son exposé, elle s’est inquiétée de constater qu’il n’y avait eu aucun progrès en huit mois de détention en centre jeunesse.

Me Desmarais a rappelé que les victimes sont restées marquées par les actes de l’adolescent. L’une d’elles est allée jusqu’à s’automutiler et a eu des pensées suicidaires, puis d’autres ont peur de le rencontrer ou qu’il vienne se venger s’il est libéré.

Du côté de la Défense, Me Marc-André Leblanc a soutenu que son client n’est pas un individu violent. Il dit plutôt craindre qu’une prolongation de sa détention en centre jeunesse puisse à l’inverse « devenir une école du crime pour lui en côtoyant des jeunes plus vieux ».

L’avocat croit que la peine qu’il propose est davantage axée sur la réinsertion sociale. « Il a besoin de choses concrètes pour lui permettre de prendre conscience de l’impact sur les autres, c’est pour ça que l’on propose 240 heures de travaux. »

On espère également du côté de la Défense que le plaidoyer de culpabilité de l’adolescent soit un facteur atténuant pris en compte par la juge dans sa décision.

Le jeune de 14 ans avait été arrêté en septembre à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme en compagnie de son complice, âgé de 16 ans. Ce dernier a été déclaré non criminellement responsable en mars et devait être traité à l’Institut Philippe-Pinel.

TVA interdit d’accès

Avant que les deux parties exposent leur point de vue quant à la peine qui sera prononcée, la chaîne de télévision TVA a été interdite d’accès pour le reste des procédures dans ce dossier pour une faute commise le 18 avril, lors du passage précédent de la cause devant la cour.

À cette date, des images de l’adolescent ont été diffusées, contrevenant à l’interdiction de publication dont est frappé le dossier depuis le début des procédures. En Chambre de la jeunesse, il est interdit de diffuser des images, de divulguer le nom ou toute information pouvant permettre d’identifier un accusé ou les victimes.

La juge Vivianne Primeau a pris toutes les mesures nécessaires afin d’assurer qu’une telle situation ne se reproduise plus, rappelant du même coup que la chaîne s’expose à des poursuites. En plus d’interdire la présence de tout journaliste de TVA pour la conclusion des procédures, elle a aussi empêché à tous les médias de capter des images à l’intérieur des murs du Palais de justice, de même qu’à l’extérieur, concernant cette cause.

image