Les municipalités de Saint-Charles-sur-Richilieu (1654 h) et de Saint-Denis-sur-Richelieu (2318 h) ont convenu de demander au ministère des Affaires municipales et de l’occupation du territoire (MAMOT) d’effectuer une étude de faisabilité d’un regroupement de leurs territoires.
Les résolutions demandant l’intervention du MAMOT dans ce dossier ont été adoptées en février. Tel qu’entendu, un comité de travail conjoint réunissant les maires et les directeurs généraux a été mis sur pied, puis une première rencontre a eu lieu en avril avec desreprésentants du MAMOT, a indiqué au COURRIER la directrice générale de Saint-Charles-sur-Richelieu, Nancy Fortier. « C’est un processus en plusieurs étapes. Nous sommes en train de colliger tous les renseignements que nous devons transmettre au Ministère en vue de trois journées intensives de travail qui auront lieu en juillet. Nous devrions en avoir les premiers résultats vers la fin du mois d’août ou le début de septembre », a-t-elle précisé.
Dans leurs résolutions demandant l’étude – celle-ci sera réalisée gratuitement par le MAMOT avec leur concours -, les deux municipalités soulignent qu’elles entretiennent, depuis quelques années, une collaboration qui leur apporte des économies financières et divers autres avantages, d’où leurs discussions sur de nouvelles perspectives d’avenir.
Elles considèrent qu’une étude d’impact « permettrait de mettre en lumière, objectivement, les avantages et les inconvénients d’un regroupement ».
Mais les deux conseils prennent soin de préciser « qu’une telle étude n’est réalisée qu’à titre indicatif et n’engage d’aucune façon les municipalités concernées à se regrouper ».
Pour le moment, le maire de Saint-Charles-sur-Richelieu, Marc Lavigne, aborde le dossier avec prudence. « Nous attendons toujours l’étude et tant que nous ne l’aurons pas, je ne peux rien vous dire. Quelle forme ça pourrait prendre, un regroupement ou une mise en commun d’autres services? Pour le savoir, ça me prend l’étude entre les mains, et j’ai bon espoir qu’on l’aura en septembre », a-t-il commenté.
De son côté, la mairesse de Saint-Denis-sur-Richelieu, Ginette Thibault, estime que le temps est venu de pousser plus avant la réflexion sur ce qui peut être amélioré dans la gestion municipale. « Nous partageons déjà beaucoup de choses avec Saint-Charles; des employés, une offre commune en loisir, et jusqu’ici, c’est un franc succès. Les conseils sont d’accord pour aller plus loin dans la recherche d’économies et d’une plus grande efficacité. Nous allons voir ce que cette étude va nous révéler, et je crois qu’il est très sain de faire une telle démarche à ce moment-ci. En 2018, nous n’avons pas le choix, il faut être plus inventif. »
La demande d’étude Saint-Charles et Saint-Denis a été transmise au MAMOT peu avant queQuébec décide de hausser de 50 $ à 100 $ par habitant son aide aux municipalités fusionnées de 10 000 h et moins. Au lieu de 200 000 $, c’est donc à une subvention de près de 400 000 $ répartie sur cinq ans que toucherait la nouvelle municipalité de Saint-Charles / Saint-Denissi le processus de regroupement allait jusqu’au bout. Mais selon le maire Lavigne, la question des subventions a peu d’importance dans le dossier, étant donné que les municipalités sont à la recherche de la meilleure avenue à long terme.