Déterminée à bien coordonner leur arrivée en sol maskoutain, la Ville organisera une première rencontre avec les intervenants concernés dès la semaine prochaine.
Même si la date d’arrivée des migrants à Saint-Hyacinthe n’est pas encore établie et que leur nombre peut être appelé à augmenter, le maire Claude Corbeil a affirmé que l’Hôtel de ville avait « pris le leadership de réunir les intervenants ».
« Étant donné que Saint-Hyacinthe est déjà une terre d’immigration, nous étions conscients que nous serions appelés à intervenir. Ce n’est pas surprenant que notre ville ait été ciblée. Ce qui l’est davantage, c’est qu’il n’y ait que 13 villes au total », a-t-il indiqué, en entrevue avec LE COURRIER.
Au Québec, environ 5 700 ressortissants devraient s’installer dans la province de façon permanente. Afin de les accueillir, le gouvernement a identifié 13 municipalités susceptibles de recevoir les Syriens, dont Saint-Hyacinthe, Granby et Drummondville. En provenance de la Turquie, de la Jordanie et du Liban, les migrants devraient débarquer à l’aéroport Pierre-Éliott Trudeau dès décembre, selon les informations obtenues par La Presse.
Ne souhaitant pas émettre de commentaires sur la pétition contre l’arrivée des 25 000 migrants syriens, lancée au lendemain des attentats terroristes à Paris, le maire Corbeil a plutôt enchaîné en soulignant qu’il s’en remettait aux autorités concernées pour évaluer les réfugiés qui éliraient domicile à Saint-Hyacinthe.
« L’immigration fait partie des moyens établis afin d’amener une main-d’oeuvre qualifiée et des citoyens de qualité chez nous », a ajouté le premier magistrat, glissant au passage que malgré les incidents survenus à Paris, il ne fallait pas tout confondre.
Un constat partagé par le directeur général de la Maison de la Famille des Maskoutains (MFM), Carlos Martinez, dont l’organisme gère l’intégration des immigrants à Saint-Hyacinthe.
« Lorsque les immigrants ont l’autorisation d’entrer au pays, ils ont d’abord été évalués et s’ils arrivent jusqu’ici, c’est qu’ils ont passé à travers tout le processus. Dans le cas des Syriens, ils seront évalués selon le même processus », a soutenu M. Martinez, rassurant.
Quant à l’échéancier d’accueil, le directeur général ne peut se prononcer. « Nous avions indiqué être en mesure de recevoir une centaine de personnes. Y en aura-t-il plus ou moins? On ne le sait pas. Mais, le ministère de l’Immigration a téléphoné à nouveau pour nous demander s’il était possible d’en accueillir davantage », a expliqué Carlos Martinez.
Lors de leur arrivée à Saint-Hyacinthe, les Syriens seront pris en charge, entre autres, par la MFM qui dispose d’un programme d’intégration des immigrants. « Normalement, nous savons quels types de personnes arriveront et selon leur profil; seuls, en couple, avec enfants ou non, nous puisons dans notre banque de propriétaires. Par contre, avec les Syriens, nous ne savons pas encore quelles informations nous aurons à l’avance. Jusqu’à maintenant, on nous a dit que les Syriens étaient relativement éduqués et qu’ils parlaient surtout arabe et anglais », a détaillé M. Martinez.