12 Décembre 2024 - 03:00
Saint-Hyacinthe devra investir 273 M$ dans ses infrastructures d’eau
Par: Sarah-Eve Charland
La Ville de Saint-Hyacinthe a présenté une version préliminaire de son plan d’urbanisme révisé devant un groupe restreint de promoteurs réunis au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La Ville de Saint-Hyacinthe a présenté une version préliminaire de son plan d’urbanisme révisé devant un groupe restreint de promoteurs réunis au Centre de congrès de Saint-Hyacinthe. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Afin de mettre à niveau les infrastructures d’eau sur son territoire, la Ville de Saint-Hyacinthe devra investir plus de 270 M$ afin de limiter le nombre de surverses et de respecter les normes environnementales. Elle se donne une quinzaine d’années pour y arriver.

Devant une assemblée de gens d’affaires, la Ville de Saint-Hyacinthe, en compagnie de la firme BC2, a présenté récemment les orientations à la base de la révision du plan d’urbanisme. Elle en a profité pour dresser un portrait des investissements à injecter dans les infrastructures souterraines.

Depuis le dépôt de son Plan de gestion des débordements, elle a déjà investi près de 60 M$ dans ses infrastructures. En principe, la Ville a jusqu’au 31 décembre 2024 pour terminer toutes les mesures du plan, mais elle est en discussion avec le ministère de l’Environnement pour obtenir une prolongation.

Selon les estimations de la Ville, il resterait 54 M$ à investir pour compléter les mesures définies dans ce plan. À cela s’ajoutent les travaux de l’usine d’épuration estimés à près de 110 M$. La Ville a aussi identifié d’autres non-conformités depuis la rédaction du Plan de gestion des débordements. Elle estime donc qu’un autre 109 M$ seraient nécessaires pour respecter les normes environnementales.

« On se donne une quinzaine d’années pour passer à travers ce défi », a mentionné la directrice générale de la Ville de Saint-Hyacinthe, Chantal Frigon. Cette dernière a assuré que le taux d’endettement de Saint-Hyacinthe est enviable. Au 31 décembre 2023, la dette à l’ensemble de la population s’élevait à 72,6 M$.

« On est en train de développer une expertise [recherche de subventions] qui était en latence dans notre organisation. Au cours des dernières années, on a rabattu nos emprunts à court terme et on a diversifié nos sources de revenus », a-t-elle répondu à un promoteur inquiet des sommes à débourser.

Pour le moment, la Ville a accès à des subventions de 25,2 M$ pour mettre à niveau l’usine d’épuration et de 17,3 M$ pour procéder à la réfection de ses infrastructures souterraines.

Rappelons que la Ville de Saint- Hyacinthe a adopté deux règlements qui limitent les constructions sur son territoire parce que les infrastructures d’eau ne sont pas en mesure d’absorber les développements immobiliers.

Plus de 7000 logements en planification

L’urbaniste de la firme BC2, Benoit Ducharme, a fait une présentation sommaire du plan d’urbanisme qui fait l’objet d’une révision. La démarche de révision va se poursuivre jusqu’à la fin 2025.

« Ce qu’on aurait pu dire, c’est de développer en fonction des services et infrastructures existants. Ou bien, on choisit de ne pas pelleter les problèmes en avant et on réfléchit à la ville qu’on veut en adaptant les services au développement. Ça signifie qu’il y aura un impact sur l’organisation de la ville », dit-il.

Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), il faut construire 7000 logements à Saint-Hyacinthe d’ici 2030 pour arriver à un marché de l’habitation en équilibre. Selon l’administration municipale, Saint-Hyacinthe est sur la bonne voie puisqu’il y aurait 7134 logements en planification ou en construction à l’heure actuelle.

De 2018 à 2022, 581 logements ont été construits en moyenne par année. Le scénario proposé dans le nouveau plan d’urbanisme suggère une croissance de 600 logements par année.

On trouvera une plus grande densité dans le secteur entourant l’intersection des boulevards Laframboise et Casavant Est. La densité proposée est de 80 logements à l’hectare. Dans le plan d’urbanisme actuel, adopté en 2010, la densité la plus élevée suggérait un ratio de 35 logements et plus à l’hectare.

L’autre secteur qui devrait connaître une plus grande densité est le centre-ville avec près de 40 logements à l’hectare. Partout sur le territoire de la Ville, la densité ne sera jamais en bas de 20 logements à l’hectare. La firme BC2 estime donc qu’il y a un potentiel de 11 770 logements dans les secteurs à développer.

La réflexion n’est pas encore terminée concernant les zones prioritaires de développement et les zones de réserve.

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