4 juin 2020 - 14:07
Prolongement du réseau d’aqueduc
Saint-Hyacinthe dit non à Saint-Hugues
Par: Rémi Léonard
L’usine de filtration de la Ville de Saint-Hyacinthe puise son eau de la Yamaska en amont du barrage, tout près de la Porte des anciens maires. Photothèque | Le Courrier ©

L’usine de filtration de la Ville de Saint-Hyacinthe puise son eau de la Yamaska en amont du barrage, tout près de la Porte des anciens maires. Photothèque | Le Courrier ©

La Ville de Saint-Hyacinthe ne souhaite plus étendre son réseau d’aqueduc à l’extérieur de son territoire, a-t-elle statué au début du mois de mai. Cette position a été prise par le conseil en réponse à la Municipalité de Saint-Hugues, qui cherchait une source d’eau potable pour alimenter des secteurs non desservis en zone agricole.

Il faut savoir que le réseau maskoutain se rend déjà relativement près, soit jusqu’à Saint-Simon, un héritage de la présence de l’usine d’Olymel au cœur du village. On retrouve également d’autres extensions vers Saint-Dominique, Saint-Pie (secteur du Petit rang Saint-François) et Sainte-Marie-Madeleine (secteur Douville).

Sauf que devant cette nouvelle demande, Saint-Hyacinthe veut d’abord s’assurer de protéger son approvisionnement en eau dans un contexte où « le débit d’étiage de la rivière Yamaska tend à diminuer d’année en année, tandis que la demande en eau potable est en constante augmentation du côté de la ville de Saint-Hyacinthe », justifie la résolution.

En ce moment même, la Ville procède par exemple à un prolongement d’aqueduc sur le Grand rang Saint-François en direction du nouvel accès au Domaine sur le Vert, un développement domiciliaire qui, à terme, fera nécessairement augmenter la consommation en eau potable. Le maire Corbeil a d’ailleurs érigé la croissance de la population maskoutaine en priorité dans ses deux derniers mandats.

Dans ce contexte, les élus maskoutains jugent maintenant « opportun » de faire réaliser une étude hydrique afin de pouvoir mieux évaluer la capacité de la Yamaska « en regard à ses besoins futurs en eau potable ». Il faudrait également un certificat d’autorisation du ministère de l’Environnement pour augmenter la capacité de production à l’usine de filtration, indique la résolution.

D’ici là, Saint-Hyacinthe refuse non seulement la demande de Saint-Hugues, mais les élus ont même décrété un moratoire sur « toute nouvelle demande d’une autre municipalité pour la fourniture d’eau potable ».

On évalue ses options

Du côté de Saint-Hugues, on avait également fait une demande analogue à la Régie d’aqueduc Richelieu-Centre, qui dessert déjà en partie la municipalité, mais sans rencontrer plus de succès. Ces deux refus ne semblaient toutefois pas surprendre outre mesure le maire Richard Veilleux, qui a expliqué au COURRIER avoir d’autres options en tête pour parvenir à son objectif.

La résolution de son conseil précise que cette demande est en lien avec les besoins de l’entreprise Volailles St-Hugues, une filiale du Groupe Gaucher qui a des installations dans le 3e Rang. Le prolongement d’aqueduc pourrait aussi profiter à une quinzaine de producteurs ou d’entreprises agricoles qui ont un besoin « immédiat » en eau, ajoute la résolution.

Après ces premières tentatives, le maire de Saint-Hugues envisage maintenant de cogner à la porte d’Olymel, toujours à Saint-Simon, pour y aller d’une nouvelle demande. Le maire a même indiqué avoir une quatrième carte dans son jeu, qu’il préfère toutefois ne pas révéler pour l’instant.

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