Voilà la démonstration qui a été faite mardi soir devant les maires et directeurs généraux de ces municipalités, alors qu’ils étaient tous réunis à l’hôtel de ville de Saint-Hyacinthe pour prendre connaissance des résultats de l’étude du consultant Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) sur les coûts de revient des services de loisir.
RCGT avait reçu de la Ville un mandat de 20 000 $ le 2 mai 2016 pour mener à bien l’étude en question, résumée dans un document de 38 pages. Ce mandat faisait suite à une première rencontre à laquelle le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, avait convié les maires et dg le 20 avril pour leur confirmer son intention de rouvrir le dossier des équipements supralocaux.
Hier matin, en conférence de presse, il a rappelé que l’entente supralocale de décembre 2002 en matière de loisirs n’avait pas été mise à jour en 15 ans, sauf en ce qui a trait à une indexation arrimée à l’indice des prix à la consommation.
« Cependant, pendant cette période, Saint-Hyacinthe a amélioré significativement ses installations et son offre de services en matière de loisirs, notamment avec des équipements tels le Centre aquatique Desjardins, le Centre culturel Humania Assurances, le Centre multisport C.-A.-Gauvin, le chalet du parc Les Salines ainsi que plusieurs terrains sportifs synthétiques. Le nombre d’utilisateurs de Saint-Hyacinthe et de l’extérieur a donc considérablement augmenté pendant cette période », a-t-il fait valoir.
Nicolas Plante, l’auteur de l’étude RCGT, a expliqué que le coût des services avait été établi à partir des données 2015 quant au nombre d’utilisateurs par municipalité pour chaque installation ou service, à l’exclusion du Centre des arts Juliette-Lassonde, retranché de l’examen en raison de son caractère commercial. Lorsqu’il s’avérait impossible d’établir le lieu de résidence des utilisateurs d’une installation – les plans d’eau et les plateaux sportifs extérieurs, par exemple – les frais reliés ont été portés à la charge de Saint-Hyacinthe en totalité.
« Ce que l’étude fait ressortir, c’est que Saint-Hyacinthe consacre 12,6 M$ à tous ces services à même ses revenus de taxes », a souligné M. Plante, lequel a réalisé le même genre d’études pour de nombreuses villes, dont Drummondville, Victoriaville, Joliette, Shawinigan et Amos.
Un comité de négociation se mettra maintenant à l’œuvre pour établir un nouveau partage des coûts des services de loisir, à partir de l’étude RGGT. Il a été convenu mardi soir que ce comité de travail serait formé de sept ou huit représentants des municipalités partenaires, du maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil, du directeur général, Louis Bilodeau et du directeur des finances, Michel Tardif.
« C’est clair que cette démarche-là, il fallait la faire un jour, et c’était la volonté du conseil quand je suis arrivé à la mairie. On va prendre le temps qu’il faut, mais notre objectif, c’est d’en arriver à un plan de match d’ici le printemps », a indiqué le maire Corbeil. Comme l’année 2017 en sera une d’élections municipales, il souhaite que la question du financement des services supralocaux soit réglée avant le rendez-vous électoral. Si tout se déroule comme il le prévoit, c’est en 2018 que les nouvelles tarifications sur les services de loisir apparaitront dans les budgets municipaux.