Selon la porte-parole de la Ville de Saint-Hyacinthe, Brigitte Massé, le bâtiment a été déclaré vétuste et dangereux à la suite d’une inspection complète qui a été réalisée en août 2021. La démolition s’imposait. Selon le rapport, odeur de moisissures, excréments et urine ont été observés dans les unités habitables. La section centrale n’était déjà pas habitée puisqu’elle a été touchée par un incendie. On y fait état aussi d’une quantité importante de défectuosités majeures et dangereuses. L’inspecteur a souligné que les risques d’incendie, pour la santé et la sécurité des occupants, ainsi que les risques d’effondrement devaient être pris au sérieux.
Mme Massé a ajouté que les locataires étaient accompagnés dans leurs demandes de relocalisation par le propriétaire du bâtiment et par l’Office municipal d’habitation des Maskoutains et d’Acton (OMHMA). Le directeur général de l’OMHMA, Jean-Claude Ladouceur, affirme avoir été contacté pour relocaliser les locataires, mais n’a pas pu les aider.
« Quelqu’un à la Ville a probablement proposé de communiquer avec l’Office d’habitation pour aider dans le dossier. Par contre, nous avons informé la propriétaire que nous ne pouvons pas faire grand-chose puisque nous n’avons pas de logement disponible », mentionne-t-il.
Selon ce dernier, l’OMHMA possède une liste d’attente pour un logement social de 348 ménages. Contactée par LE COURRIER, la propriétaire Anne Renée Bilodeau a affirmé avoir aidé les huit locataires à se trouver un logement. Seulement une personne, qui possède un chien, n’a pas encore trouvé.
« J’ai pu relocaliser certains locataires dans d’autres immeubles que j’avais ou ailleurs. Il me reste une seule personne. C’est parce qu’elle a un chien. C’est difficile de trouver un logement où les chiens sont acceptés », ajoute-t-elle.
Le permis de démolition estime la valeur des travaux à 250 000 $. Notons que l’évaluation municipale du bâtiment est estimée à 306 900 $, selon le rôle d’évaluation 2022, même s’il est inscrit que le bâtiment est inutilisable.
« C’était rendu dangereux. Je comprends la Ville. On va le démolir et faire quelque chose de mieux. On va offrir quelque chose de sécuritaire. Quand le projet sera accepté [par la Ville], on va l’annoncer », poursuit Mme Bilodeau.
Le bâtiment est considéré vétuste depuis qu’un incendie a été déclaré dans un bâtiment voisin à l’arrière. Le sinistre s’est déroulé dans un immeuble situé sur l’avenue de l’Hôtel-de-Ville en novembre 2020. Les opérations des pompiers ont toutefois endommagé la structure du bâtiment visé par le permis de démolition. À l’époque, une vingtaine de résidents avaient été évacués de manière préventive. Ils avaient pu regagner leur logement quelques heures plus tard.