Pour pourvoir les postes présentement affichés de directeur des technologies de l’information et de directeur des ressources humaines, Saint-Hyacinthe a embauché Dotemtex, une entreprise spécialisée dans le recrutement de cadres. Pour chacun des affichages, le tarif tourne autour de 20 000 $, mais varie en fonction du salaire du cadre recherché. Une partie de cette somme n’est toutefois pas remise à l’entreprise si elle ne fournit pas de résultat. Le poste de directeur du Service des finances et trésorier a été pourvu grâce à Dotemtex. Le mois dernier, la Ville a engagé Danik Salvail, qui était auparavant à la Ville de Carignan.

« Ce sont des montants que le conseil juge appropriés, mais c’est certain que ce n’est pas donné. On n’utilise pas les chasseurs de têtes de gaieté de cœur. Quand on ne trouve pas de candidat par nous-mêmes, on se tourne vers un chasseur de têtes », mentionne le maire de Saint- Hyacinthe, André Beauregard.

Le maire a répondu aux questions de Marijo Demers, cheffe du parti Saint- Hyacinthe unie, à la dernière séance du conseil. Mme Demers craint une perte d’expertise dans la région.

« Je ne suis pas inquiet de ce qui se passe, assure M. Beauregard. C’est désolant qu’on perde plusieurs directeurs. […] On n’est pas pire ou mieux que d’autres villes. On va chercher du personnel dans une petite municipalité. Et des gens nous ont quittés pour aller dans une plus grosse ville. Ça va être de plus en plus comme ça. Les gens ne seront plus fidèles à des villes pendant 20 ans ou 30 ans. On fait tout notre possible pour garder nos employés. »

Une nouvelle politique sur la valeur du capital humain a été adoptée à l’automne. Cette politique visait à moderniser les pratiques de gestion des ressources humaines. Le maire ajoute avoir discuté avec chacun des cadres ayant quitté la Ville de Saint-Hyacinthe dernièrement pour bien comprendre les raisons de leur départ. « Ils sont partis pour des raisons personnelles, pas parce qu’ils n’aimaient pas leur ville. Ils ne sont pas partis parce qu’ils n’étaient pas heureux de travailler à Saint-Hyacinthe. On a de jeunes cadres très ambitieux qui cherchent à améliorer leur sort », mentionne-t-il.