21 juillet 2011 - 00:00
Planification stratégique de l’AMT
Saint-Hyacinthe n’est pas dans le wagon de tête
Par: Le Courrier
Le développement du réseau de train de banlieue jusqu'à Saint-Hyacinthe ne figure pas au plan stratégique de l'AMT.

Le développement du réseau de train de banlieue jusqu'à Saint-Hyacinthe ne figure pas au plan stratégique de l'AMT.

Le développement du réseau de train de banlieue jusqu'à Saint-Hyacinthe ne figure pas au plan stratégique de l'AMT.

Le développement du réseau de train de banlieue jusqu'à Saint-Hyacinthe ne figure pas au plan stratégique de l'AMT.

Les Maskoutains qui rêvent du jour où ils pourront monter à bord du train de banlieue à quelques coins de rues de chez eux devront prendre leur mal en patience. Le développement du réseau jusqu’à Saint-Hyacinthe ne figure pas au plan stratégique des dix prochaines années de l’Agence métropolitaine de transport (AMT).

C’est du moins ce qu’a expliqué le vice-président à la planification et à l’innovation, Michel Veilleux, alors qu’il présentait les orientations de l’Agence pour la prochaine décennie devant le Conseil régional de l’environnement de la Montérégie. Or, la Ville de Saint-Hyacinthe étudie actuellement avec le Conseil intermunicipal de transport de la Vallée-du-Richelieu (CITVR) la localisation idéale d’une future gare!

Après une période intensive de développement du réseau de trains de banlieue, l’AMT souhaite plutôt consolider et améliorer la qualité du service.Entre autres projets sur les rails, l’Agence entend électrifier son réseau de train et cite parmi ses grands projets ceux des trains de l’Est et de l’Ouest ainsi que la réalisation d’un tunnel qui traverserait le Mont-Royal, tout ça dans le but de faciliter les déplacements de milliers de personnes.« C’est vrai qu’en regardant le plan stratégique, on peut se demander où pourrait être la place de Saint-Hyacinthe tant les projets sont nombreux. Or ce n’est pas exclu, mais il faut un consensus fort de la Ville. S’il y a ne serait-ce qu’une seule voix dissidente, le gouvernement passera au prochain appel », a avisé M. Veilleux.Il faut dire que la venue du train de banlieue à Saint-Hyacinthe dépend d’abord des élus locaux. En effet, la région maskoutaine ne se trouve pas sur le territoire de l’AMT. Ce faisant, elle est automatiquement soustraite à toute aide gouvernementale quant au développement et à l’exploitation du train de banlieue.Il s’agit pourtant d’un financement substantiel. Pour le développement du train de banlieue dans une municipalité qui figure au territoire de l’AMT, le gouvernement défraie la totalité des coûts d’immobilisations (acquisition de terrain, aménagement des quais, liaisons entre les voies ferrées, etc.) et 60 % des coûts d’exploitation. Sans adhésion à l’AMT, Saint-Hyacinthe devrait pour sa part assumer en entier toutes les factures liées à la réalisation de ce grand projet. En 2009, l’AMT évaluait à un peu plus de 30 M$ les coûts de prolongement du train de banlieue entre Saint-Hilaire et Saint-Hyacinthe et à 1,4 M$ le déficit d’exploitation annuel à éponger.L’adhésion à l’AMT ne se fait toutefois pas sans frais. Pour être admise, la Ville de Saint-Haycinthe devrait d’abord demander un décret ministériel, puis contribuer au fonds qui soutient les services de l’AMT. Pour les citoyens, cet apport se traduirait notamment par une taxe sur l’essence de 1,5 sou le litre, un droit sur l’immatriculation annuel de 30 $ par véhicule et une taxe foncière de 1 sou par 100 $ d’évaluation.« Les Maskoutains ont deux options : demander un décret ministériel pour étendre le territoire de l’AMT ou assumer le total des coûts », a laissé tomber M. Veilleux.

Une troisième option

La conseillère municipale Brigitte Sansoucy, qui représentait la Ville de Saint-Hyacinthe lors de cette présentation, estime pour sa part que les orientations de l’AMT ne feront pas dérailler le projet de train de banlieue à Saint-Hyacinthe.

« Si le représentant de l’AMT voulait nous décourager, il n’est pas tombé sur la bonne personne. Moi, je pense qu’il y a une troisième option, c’est-à-dire le mouvement du gouvernement en matière de transport en commun. Pour l’instant, même si les politiciens en parlent beaucoup, les sous ne suivent pas. »Selon Mme Sansoucy, il ne fait aucun doute que la Ville de Saint-Hyacinthe devra être desservie par le train dans un avenir rapproché. La municipalité a d’ailleurs inclus cette éventualité dans son nouveau plan d’urbanisme et dans sa politique environnementale. « Je suis optimiste que bientôt les gouvernements proposeront des subventions pour développer le transport collectif sans égard au territoire de l’AMT. Ce jour-là, notre projet sera prêt », a assuré la conseillère.

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