« C’est un rêve qui deviendra réalité pour tous les membres du conseil municipal. La bonne nouvelle, c’est qu’on protège des terres », affirme le maire de Saint- Hyacinthe, André Beauregard.
La conclusion de cette entente, dont les détails seront rendus publics prochainement, met fin au processus d’expropriation. Les terres appartenaient aux Sœurs de la Charité, mais étaient ciblées par une option d’achat du Groupe Robin.
Le conseiller municipal du district La Providence, Bernard Barré, explique que ce rêve d’aménager un parc à cet endroit remonte à une douzaine d’années. « En 2012, j’ai approché pour la première fois les Sœurs de la Charité pour leur dire qu’on était acheteur. Il y a beaucoup de travail dans ce dossier qui a été réalisé au fil des années. Pour donner une idée, ce terrain s’étend sur une superficie représentant environ 50 terrains de football. Ça va faire toute la différence dans la qualité de vie des Maskoutains. Saint- Hyacinthe vient de changer pour le mieux », lance-t-il.
Les premières étapes du règlement d’emprunt ont été entamées au début 2023. À l’époque, la Ville prévoyait d’emprunter 4,5 M$, mais ce sera plutôt 6 871 000 $ pour couvrir le coût d’acquisition, les frais de financement et de contingence ainsi que des services professionnels. Le règlement d’emprunt a été adopté dans sa version finale à la séance du conseil du 5 août.
Réinvestir dans le parc
La congrégation des Sœurs de la Charité de Saint-Hyacinthe a une présence à Saint-Hyacinthe depuis plus de 180 ans. Par le biais d’un communiqué, elle a annoncé être heureuse de verser la moitié du coût d’acquisition à la Fondation du Grand Montréal.
La Ville ne pourra pas accéder au montant remis à la Fondation, mais pourra récolter les revenus des placements sur une base annuelle pour financer l’aménagement du parc et l’entretenir. « En fin de compte, on pourra récupérer beaucoup plus que ce qu’on a payé. La congrégation prépare bien sa sortie. Elle va laisser un legs à Saint-Hyacinthe d’une belle façon », ajoute le maire André Beauregard.
Ce parc-nature, qui prendra forme à l’intersection de la rue des Seigneurs Ouest et de l’avenue Bourdages Sud, aura une vocation bien différente du parc Les Salines. Bien que les plans d’aménagement ne soient pas finaux, la Ville compte aménager des jardins d’innovation, une forêt nourricière et une zone vouée à l’agriculture durable. Tous ces aménagements seront accessibles au public. Pour réaliser le tout, des partenariats seront nécessaires, notamment avec l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec, le Jardin Daniel A. Séguin, les comités de bassins versants, l’OBV Yamaska et le Comité des citoyens et citoyennes pour la protection de l’environnement maskoutain.
Toutes les terres sont situées en zone agricole, dont 90 % sont présentement cultivées. On y trouve aussi l’un des rares cours d’eau ayant conservé ses caractéristiques naturelles sur le territoire de Saint-Hyacinthe. La Ville ne compte pas démarcher auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour faire changer le zonage de ces terres, mais espère obtenir quelques autorisations pour des aménagements mineurs.