Du 28 au 30 mai, quelque 250 participants et conférenciers sont attendus au Centre de congrès pour participer à la conférence annuelle de la branche nord-américaine de cette association qui regroupe la crème des technopoles innovantes et des parcs technologiques du monde entier.
De grandes pointures provenant des quatre coins de l’Amérique du Nord et d’aussi loin que d’Italie, Pologne, Pays-Bas et Nouvelle-Zélande viendront échanger et discuter d’innovation sous toutes ses formes et coutures. Des conférences diverses traitant entre autres de stratégies de croissance, de développement et d’aménagement d’écosystèmes d’innovation ainsi que d’exploitation de l’intelligence artificielle sont au menu.
Des visites en entreprise clôturent la conférence alors que les congressistes seront invités à visiter les installations de la Faculté de médecine vétérinaire, du centre de transfert technologique Cintech agroalimentaire et du Centre de recherche et de développement de Saint-Hyacinthe, l’un des 20 centres de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Un arrêt au parcours immersif Interra de la Station Agro-Biotech sera aussi proposé, tout comme une visite du pôle d’innovation en bioéconomie de Trois-Rivières.
C’est avec fébrilité que le personnel de Saint-Hyacinthe Technopole, organisation hôte de cette conférence nord-américaine, se prépare à recevoir cette visite rare qu’elle attend depuis un an, soit depuis la conclusion de la conférence précédente tenue à Hamilton.
Il faut dire que l’organisme a quelque peu perdu l’habitude des grands rassemblements à saveur internationale en sol maskoutain. Instigateur du congrès international Innovet en 2004, Saint-Hyacinthe Technopole (connue à l’époque comme la Cité de la biotechnologie) avait tenu la dernière édition localement en 2012 à l’Auberge des Seigneurs. Auparavant, elle avait aussi été l’organisatrice et hôte du Forum des Amériques en 2007, une sorte de mission commerciale inversée qui invitait les grands donneurs d’ordre du moment à rencontrer d’éventuels partenaires commerciaux à Saint-Hyacinthe.
Selon les plans initiaux de Saint- Hyacinthe Technopole, la tenue de cette conférence de l’IASP chez nous aurait dû être le moment idéal pour célébrer la consécration par le gouvernement du Québec de la région de Saint-Hyacinthe à titre de zone d’innovation en agroalimentaire. Or, les espoirs maskoutains ont été réduits à néant en février quand ce projet a essuyé un refus.
Malgré ce revers qui passe difficilement, c’est avec la tête haute et une fierté manifeste que Karine Guillbault, directrice générale de Saint-Hyacinthe Technopole, accueillera visiteurs et panélistes. « Nous sommes de calibre à organiser un événement sur le thème de l’innovation. Cette conférence n’a pas perdu de sa pertinence et nous ne sommes pas moins crédibles sans cette reconnaissance officielle. Nous n’avons plus rien à prouver au sein de l’IASP. Nos preuves sont faites depuis longtemps à l’international quand il est question d’écosystème d’innovation. Pour nos partenaires, nos institutions et nos centres de recherche, ce sera l’occasion de rayonner encore davantage et de voir et entendre ce qui se fait de mieux dans le domaine à l’étranger. »
Si l’organisme entend profiter de cette belle visibilité, elle n’en donnera pas aux politiciens. Aucun n’a été ou ne s’est invité, même si Québec finance une partie de l’activité qui jouit d’un budget de 300 000 $. La ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, celle par qui est arrivé le refus du gouvernement d’accorder une zone d’innovation, a tout de même droit à un mot dans le programme officiel.