Originaire de Saint-Hyacinthe, Jean-Luc Cécyre a grandi dans le quartier Douville. Son parcours est plutôt hétéroclite. Après avoir étudié en histoire, il a été officier de la réserve pendant quelques années durant lesquelles il a d’ailleurs été déployé en urgence à Saint-Hyacinthe pendant la crise du verglas.
Après ses études, il a fait une longue escale à l’extérieur de la région pour finalement revenir à Saint-Hyacinthe il y a deux ans. Il voulait ainsi se rapprocher de ses parents et de la ferme céréalière familiale, située à Sainte-Cécile-de-Milton, dont il est copropriétaire depuis huit ans avec son père.
Pendant quelques années, il a été gestionnaire d’un parc immobilier à Longueuil. Il a toutefois choisi de miser sur l’aspect humain en devenant intervenant en hébergement d’urgence. Il travaille maintenant dans un organisme de la région auprès de la clientèle itinérante.
Peu connu du grand public, il devra se faire connaître au cours des prochains mois, admet-il. « Je ne le vois pas comme un désavantage majeur. Saint-Hyacinthe unie prône un renouveau de la politique municipale. Ça implique de proposer une candidature qui ne cadre pas dans le profil traditionnel », dit-il.
Les enjeux touchant la crise du logement, l’accroissement de la dette municipale, l’environnement et la démocratie citoyenne l’intéressent particulièrement.
Briguer la mairie
M. Cécyre n’était pas dans la région aux dernières élections, mais réfléchissait déjà à son retour. « Je m’étais impliqué dans l’équipe électorale. J’avais été impressionné par son professionnalisme. J’avais dit à mon amie Marijo que j’allais me présenter avec elle la prochaine fois! »
Lorsque la course à la chefferie s’est annoncée, il n’envisageait pas de déposer sa candidature. Un membre du conseil d’administration l’a approché. « Comme beaucoup de personnes, j’ai dit non au début. Je me suis posé des questions par la suite. Est-ce que je pensais me présenter en politique municipale? Est-ce que Saint-Hyacinthe unie est le bon véhicule pour mes idées? Je répondais oui à toutes ces questions », poursuit-il.
Bien que certains membres du parti politique aient réfléchi à se présenter à la course à la chefferie, il s’est avéré être le seul candidat officiel. Les membres du conseil d’administration ont procédé à une entrevue et l’ont désigné chef du parti sans tenir de vote officiel. Un congrès d’orientation se tiendra en début d’année 2025 durant lequel il s’assurera de l’appui des membres en se soumettant à un vote de confiance.
« On a déjà une belle vie interne. On a de nouveaux membres. Tous les sièges au conseil d’administration sont comblés. Je vais me concentrer sur la vie interne au début et je vais progressivement prendre mes aises. Les gens qui pensent que je serai un clone de Marijo Demers seront surpris. Je compte installer progressivement mon style de leadership. C’est sûr que vous allez me voir des fois à des séances du conseil et m’entendre commenter les dossiers d’actualité », souligne-t-il.
