9 juin 2022 - 07:00
Saint-Hyacinthe unie place l’environnement au cœur de ses priorités
Par: Sarah-Eve Charland
Le parti politique Saint-Hyacinthe unie a tenu son assemblée générale annuelle le 4 juin. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le parti politique Saint-Hyacinthe unie a tenu son assemblée générale annuelle le 4 juin. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Appuyé par ses 180 membres, Saint-Hyacinthe unie poursuit ses activités. Au terme de son assemblée générale, plusieurs priorités teinteront les prochains mois durant lesquels le parti politique municipal veillera au grain, assure la cheffe Marijo Demers.

La deuxième assemblée générale annuelle du parti s’est tenue le 4 juin devant une trentaine de membres. L’ancien candidat à l’élection municipale du 7 novembre Marc Bisaillon est devenu coprésident, rejoignant ainsi la coprésidente Anne-Marie Saint-Germain.

« C’est avec humilité et fierté que j’accepte la coprésidence en compagnie de ma collègue Anne-Marie Saint- Germain. Je crois fermement en la mission de Saint-Hyacinthe unie et suis persuadé que notre travail offre une vision différente de la vie politique municipale, plus transparente et plus verte », affirme Marc Bisaillon.

En plus de résumer les activités de la dernière année et de présenter le bilan financier, Marijo Demers a profité de l’occasion pour prendre le pouls de ses membres. Les participants ont été invités à établir trois priorités.

« Cela s’arrime avec notre principe de base, la démocratie participative. On s’est engagés à porter ces revendications-là. En regardant les réponses, il y a des tendances qui se dégagent. Les questions sur le logement, le transport actif, la rivière Yamaska, les pesticides et la canopée reviennent à plusieurs reprises », souligne-t-elle.

Des dossiers qui préoccupent

Au début du mois d’avril, l’aile jeunesse de Saint-Hyacinthe unie a remis une pétition de 225 signatures demandant à la Ville de Saint-Hyacinthe d’en faire plus, notamment en interdisant l’usage de pesticides en milieu urbain, en diminuant les surverses, en conservant les milieux naturels et en augmentant la végétation urbaine. Près d’un mois plus tard, le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard, a répondu à la pétition en séance publique, mais la réponse est loin de plaire à Saint-Hyacinthe unie.

Concernant les pesticides, M. Beauregard a répliqué que la situation était particulièrement complexe à Saint-Hyacinthe. La Ville a choisi de miser sur une approche éducative en développant une campagne de sensibilisation.

« On est très déçus. Ce n’est pas la tendance observée dans les municipalités au Québec. Ça envoie un message un peu spécial parce qu’il y a des cris d’alarme partout, nos abeilles sont en train de mourir. Un petit coup de pouce à nos pollinisateurs avec une réglementation, ça ne coûte rien. […] On y va avec une campagne de sensibilisation. Cela ne représente aucune avancée parce que la campagne était déjà prévue dans le Plan de développement durable. On voit bien que les campagnes de sensibilisation ont des limites et qu’elles ne changent pas réellement les comportements des gens », affirme Mme Demers.

Toujours en lien avec la pétition, le parti politique déplore également la réponse de la Ville concernant l’augmentation de la canopée. Le maire a souligné le programme de remplacement des arbres, à la hauteur d’un arbre planté pour un arbre coupé. Mme Demers s’inquiète toutefois de son application, notamment pour le boisé Castelneau. De nombreux arbres ont été coupés pour tracer le nouvel accès vers le Cégep de Saint-Hyacinthe. Les compensations n’ont pas encore été déterminées.

La cheffe du parti a aussi réagi face à l’indexation du plafond symbolique de la dette. Le maire a révélé au moment de dresser le bilan financier 2021 que le plafond symbolique de la dette avait été indexé, le fixant maintenant à 92 M$.

« Une des choses qui nous préoccupe, c’est le plafond de la dette. Il ne devait pas dépasser 80 M$, mais il est passé à 92 M$. La santé financière nous préoccupe parce qu’il y a d’énormes chantiers qui sont intéressants comme la promenade et la bibliothèque, mais qui ont des coûts. Est-ce que ce sera à long ou à moyen terme sur le compte des contribuables? Il y a matière à reddition de comptes. On va veiller au grain », conclut-elle.

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